Son nom est désormais connu de la presse française. Dans un long article paru mercredi 20 novembre dans son cahier économique, Le Figaro détaille la stratégie du milliardaire thaïlandais Chatchaval Jiaravanon, héritier du groupe Charoen Poekphand. La raison ? L’acquisition par ce dernier, voici un an, du magazine Fortune et des salons qui lui sont associés tels le Fortune Global Forum qui vient de se tenir à Paris les 18 et 19 novembre.
Chatchaval Jiaravanon sera-t-il le milliardaire qui révolutionnera la presse économique mondiale ? Jusque-là, la stratégie de l’héritier du groupe CP est restée très floue. Sa seule explication au rachat du mensuel Fortune pour 150 millions de dollars a été l’évocation de ses années d’étudiant aux Etats-Unis, et son affection pour ce titre phare de la presse business.
Un peu court ! Au forum Gortune Global qui s’est tenu à Paris les 18 et 19 novembre, les questions ont donc fusé sur ses véritables intentions. La première mesure annoncée par le PDG de Fortune, Alan Murray, est la mise en place d’un site internet dont l’accès sera payant, avec des tarifs modulables selon le degré d’accès aux articles.
Dépendre de moins en moins des contenus
L’objectif du milliardaire Thaïlandais semble toutefois clair: dépendre de moins en moins des contenus pour augmenter le chiffre d’affaires des événements, en particulier en Asie. D’ici trois ans, le magazine Fortune ne devrait plus représenter que 40% du chiffre d’affaires global contre 60% pour l’événementiel.
Où ? Évidemment en Chine où le groupe sino-thaïlandais a des racines. Avec une question : comment concilier la crédibilité rédactionnelle de Fortune et la multiplication des événements commerciaux ? À cela, Chatchaval Jiaravanon s’est bien gardé de répondre.
