Nos colonnes sont ouvertes à tous les candidats aux élections consulaires qui détermineront, le 30 mai, le choix des représentants des français de l’étranger résidant en Thaïlande et en Birmanie. Claude Bauchet, candidat sur la liste Solidarité, écologie et démocratie, répond à nos questions.
Nous publions ici un entretien avec Claude Bauchet, candidat aux élections consulaires du 30 mai
Un premier bilan de 2020 ?
Les avances de trésoreries octroyées à trois de nos établissements scolaires en Thaïlande a permis d’éviter une catastrophe immédiate mais ces prêts doivent être relayés par de véritables aides pérennes pour permettre à nos établissements de passer les toutes prochaines années difficiles. Il ne faut pas que nos écoles n’aient bénéficié que d’un sursis ! Nous y veillerons.
Par quels moyens ?
Nous soutiendrons les parents du LFIB dans leur engagement à faire vivre l’association des parents d’élèves dont le rôle doit être renforcé pour contribuer au bon fonctionnement du LFIB. Les nouvelles règles de gouvernance imposées aux parents nécessitent plus que jamais cohérence et vigilance de la communauté éducative et des parents.
Le gouvernement a coupé en 2018 le soutien, par des garanties de l’État, à la construction de nouveaux établissements scolaires. Un nouveau dispositif se met en place et instaure un nouveau mécanisme de garantie de l’État pour les prêts engagés par les établissements scolaires français à l’étranger mais nous réclamons des éclaircissements sur la nature des opérations couvertes par ces prêts, les conditions auxquelles les établissements de crédit doivent répondre.
Cette suppression de la garantie a déjà eu des conséquences sur le budget pour l’extension du Lycée International de Rangoun. Demain le Lycée de Bangkok pourrait se retrouver très touché par cette question car il devient urgent maintenant que tous les partenaires concernés par l’avenir du LFIB se retrouvent pour envisager le futur de cet établissement vu que le bail consenti touchera bientôt à sa fin. Nous suivrons ce dossier avec beaucoup d’attention et nous veillerons à ce qu’une véritable concertation avec tous les acteurs (parents, enseignants, élus des français de l’étranger…) soit mise en place et que tous ces partenaires soient associés aux études qui seront lancées par notre Ambassade et l’AEFE.
Quelles autres initiatives ?
Nous proposons par ailleurs de mener une enquête sérieuse sur les besoins de sections techniques dans nos établissements. De nombreux jeunes ne souhaitent pas forcément rentrer en France et suivre des études universitaires. Le marché de l’emploi thaï offre pourtant des opportunités importantes de travail dans des filières techniques prometteuses (énergies renouvelables) ou en plein développement (aéronautique, tourisme…).
Nous devons nous poser la question de l’enseignement du français y compris auprès des enfants des familles françaises ou binationales résidant dans les provinces. Au-delà de nouvelles petites écoles françaises qui pourraient se créer et que nous aiderons, nous devrons voir comment favoriser l’émergence de l’enseignement de notre langue dans les établissements existants (thaïs ou internationaux). Nous porterons toute notre attention à promouvoir ou aider des associations locales existantes ou en devenir à s’inscrire dans un processus « FLAM » (Français langue maternelle) afin de développer l’enseignement de notre langue auprès des enfants d’expatriés qui ne bénéficient pas de possibilité d’enseignement du français dans les écoles. Cet outil « FLAM » propose en effet un appui financier annuel de l’État aux associations proposant des activités linguistiques et culturelles en français.
– Notre planète est en danger ! affirmez vous ? Aurez vous les moyens de contribuer à ce défi écologique ?
Nous devons donc d’une part populariser des actions nationales françaises, européennes ou internationales (New Deal Européen, Affaire du siècle…). Les Français de l’étranger sont aussi les témoins d’un système mondial qui épuise les ressources de la planète. Beaucoup de citoyens Français se mobilisent dans le monde autour de ces enjeux et partagent avec nous l’espoir que les accords de Paris avait levé, celui d’un multilatéralisme au service de la solidarité et de la planète. Un élu quel qu’il soit a un rôle à jouer pour animer la réflexion sur les grands sujets de débats qui nous concernent en tant que français ou européens. Nous pouvons transmettre à nos élus nationaux (sénateurs et députés) des points de vus exprimés par les expatriés.
D’autre part nous pouvons agir concrètement sur le terrain pour faire connaître toutes les expériences concrètes, intéressantes et innovantes qui peuvent servir d’exemples sur nos territoires développement des énergies renouvelables et de l’économie durable (exemple d’une entreprise française proposant l’installation de filtres dans les climatiseurs permet d’économiser environ 30% d’énergie électrique, la maison d’un particulier en Isan vie en autonomie énergétique grâce à 3 panneaux solaires…).
Ces actions auraient de plus l’avantage d’entrer en synergie avec l’idée d’aider au développement de petites entreprises françaises en Thaïlande (entreprises existantes ou à venir). Nous pourrions soutenir toutes initiatives pour promouvoir plus largement la collecte du plastique et à l’étendre au verre. Des propositions précises seront amenées également dans ce domaine. D’autres thématiques doivent également nous intéresser concernant la sécurité et l’économie alimentaire compte tenu de la présence de produits réellement dangereux pour notre santé dans les aliments distribués et le gâchis à grande échelle favoriser par la société de consommation actuelle.
Concernant la pollution dans certaines grandes métropoles et régions de notre pays d’accueil, nous essayerons d’informer nos citoyens français résidents en matière de protection personnelle (Autoprotection et connaissance des réels paramètres locaux, information sur les programmes de conférences, rencontres avec les associations, discutions avec les responsables Thaïs locaux et spécialistes Français).
Pourquoi la liste «SOLIDARITÉ, ÉCOLOGIE ET DÉMOCRATIE » est la bonne réponse ?
Comme j’essaie de le démontrer depuis plus de trois ans, je ne suis pas dans les discours et les promesses intenables. Depuis plus de trois ans je travaille par conviction à plus de solidarité. Avec toute mon équipe nous serons dans l’action au quotidien au services de toutes et de tous pour poursuivre le travail engagé pour plus de justice social et d’équité fiscale, pour plus d’égalité devant les problèmes de santé, pour promouvoir une école pour tous, pour faire revenir la culture dans notre quotidien, pour stimuler l’action de nos petits entrepreneurs et favoriser une économie au service de la planète. Nous refusons le confort de l’élu choisi pour 5 ans sans retour devant nos compatriotes. En nous renouvelant votre confiance, vous continuerez à être informés régulièrement par ma Lettre de Conseiller des Français de l’étranger, nous continuerons à organiser au moins chaque année des réunions de compte rendu de mandat et de consultations dans toutes les régions et je resterai avec mes ami(e)s élus ou non-élu(e)s de notre liste disponibles au quotidien aux sollicitations des Françaises et Français de Thaïlande et de Birmanie. Ce travail je ne le mènerai pas seul mais avec une équipe compétente, dynamique et présente dans plusieurs localités de notre circonscription. Ensemble nous agirons pour respecter notre programme que j’ai développé plus haut et ceci dans tous les domaines essentiels à la vie de notre communauté.
Par notre pratique nous voulons régénérer et construire avec tous nos compatriotes de Thaïlande et de Birmanie une démocratie participative.