Le très grand chef Joël Robuchon est décédé le 6 aout dernier. Sa réputation internationale avait fait de cet artiste de la table le chef de file de la gastronomie française à l’étranger, en particulier en Asie. Le club gastronomique Prosper Montagné de Thaïlande, en partenariat avec notre site, tenait à lui rendre hommage. Nos lecteurs sont donc conviés, avec le récit de notre journaliste gastronome, à une visite exclusive de son Atelier Bangkokois. (Partenariat éditorial).

Situé dans le Mahanakhon Cube, petit immeuble au pied de la tour du même nom, forte de 77 étages et haute de 314 mètres il est aisé de localiser l’Atelier Joël Robuchon. Pour s’y rendre, nul besoin de héler un taxi, l’immeuble se trouve aux pieds de la station Chong Nonsi du BTS.

Une fois au cinquième étage du Cube, nous changeons de planète, nous oublions l’environnement extérieur que nous venons de quitter, le Bangkok cosmopolite et grouillant, pour pénétrer dans l’univers Joël Robuchon, tout de noir et rouge. L’ambiance y est feutrée. Attablés au comptoir ? Une brassée d’hommes d’affaires internationaux et de Thaïlandais amateurs de cuisine française de haut niveau. Mais aussi des expatriés venus prendre le temps d’une dégustation synonyme d’évasion…

La cuisine ouverte permet de voir les cuisiniers à l’œuvre préparer avec délicatesse les plats que vous allez déguster. Le personnel est attentif et très professionnel, qu’il s’agisse de la cuisine ou du service. Plusieurs nationalités se côtoient dans une mécanique parfaitement huilée qui apporte un agrément supplémentaire à la qualité des plats proposés.

Le restaurant étant ouvert tous les jours midi et soir, la brigade ne comporte pas moins de 35 personnes, sous la houlette d’Olivier Limousin, vendéen de 45 ans qui est passé à l’Amphiclès puis chez Taillevent avant de rejoindre les équipes de Joël Robuchon à Paris puis à Londres. Avant d’ouvrir cet Atelier à Bangkok en décembre 2014…

Au menu ? Les grands classiques de nos régions françaises, parfois agrémentés d’épices aux saveurs plus locales. Exemple : la coquille  Saint-Jacques en tartare avec un guacamole à l’avocat ravigoté au gingembre ou le foie gras de canard en mille-feuille caramélisé d’anguille fumée aux saveurs japonaises.

Beaucoup de produits sont importés mais la priorité est donnée à la qualité avant la provenance. Des mets prestigieux se retrouvent sur la carte comme le homard, le caviar, la truffe noire du Périgord ou la truffe blanche d’Alba.

Pour le déjeuner un menu-carte comportant entrée plat ou plat dessert à partir de 950 bahts rend l’endroit accessible à une large population. Le menu de la mer fait la part belle à l’huître, au tourteau ou bien évidemment au homard. Une carte de plats en petites portions permet de goûter à un large éventail d’entrées, de plats et de desserts.

Sur la carte classique, riche en nombreux mets raffinés ? Le Saint-Pierre en écaille de truffe noire et céleri, la sole entière de petit bateau façon Belle Meunière, ou encore le châteaubriand et le foie gras en une interprétation Rossini sauce au porto. Une grande variété de fromages des régions française, et un superbe assortiment de desserts viennent clore ce festin bangkokois, qu’accompagne un pain fabriqué sur place par les boulangers de la brigade.

La cave est somptueuse. Les vins du Nouveau Monde, d’Afrique du Sud, d’Australie côtoient de nombreux crus en provenance d’Italie, d’Espagne, du Portugal et bien évidemment de France. Les connaisseurs les plus fortunés pourront savourer en bourgognes un Domaine de la Romanée Conti La Tâche Grand Cru 1993 ou en bordeaux un Château Cheval Blanc, 1er Grand Cru Classé A 1986. A cette palette s’ajoutent des nectars beaucoup plus abordables, proposés au verre ou en carafe.

Joël Robuchon fut le chef le plus étoilé de la planète, et son arrivée à Bangkok fut l’occasion d’une nouvelle récompense méritée. Le Michelin a décerné, le 6 décembre 2017, une étoile à Olivier Limousin pour son Atelier de Mahanakhon. Puissent tous ceux qui s’y rendent avoir, devant leurs assiettes superbement garnies, une pensée pour ce grand maitre disparu.

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