Nous reproduisons ci-dessous les vives inquiétudes de l’IPI (International Press Institute) sur la violation du droit à l’information en Thaïlande à cause de demandes répétées pour que ne soient plus relatées au public les manifestations et revendications des différents mouvements pro-démocratie.
Le réseau mondial de l’IPI a exprimé lundi 6 décembre sa vive inquiétude face à la censure croissante en Thaïlande, après que l’autorité de régulation des télécommunications du pays a mis en garde les médias contre la couverture des manifestations pro-démocratiques en cours.
Une «invitation» aux représentants des médias
À la fin du mois dernier, la Commission nationale thaïlandaise de la radiodiffusion et des
télécommunications (NBTC) a « invité » les représentants des médias à une réunion au cours de laquelle la NBTC a formulé une série de demandes, qui ont été camouflées en « demande de coopération ». Les médias ont été invités à cesser de citer les détails des 10 demandes des manifestants liées à la réforme de la monarchie, y compris l’abolition de la loi sur le délit de lèse-majesté.
La presse a également reçu l’ordre d’éviter d’interviewer les dirigeants des manifestations, de cesser de diffuser des reportages en direct sur les manifestations et d’interrompre les discussions sur les manifestations, y compris dans les talk-shows. Dans ce contexte, la NBTC a cité un arrêt rendu le mois dernier par la Cour constitutionnelle thaïlandaise, selon lequel les appels à la réforme lancés par les manifestants étaient assimilables à une tentative de « renverser la monarchie constitutionnelle », ce qui ouvrait la voie à des accusations de trahison à l’encontre des meneurs des manifestations.
Un comportement criminel
«Il est scandaleux et dangereux que les autorités thaïlandaises cherchent à censurer la couverture médiatique des manifestations en faveur de la démocratie et laissent entendre que cette couverture pourrait constituer un comportement criminel, voire une trahison », a déclaré Scott Griffen, directeur adjoint de l’IPI. « Le public thaïlandais a le droit fondamental de recevoir des informations sur le mouvement de protestation, et les médias thaïlandais ont le droit fondamental de les fournir. Les efforts déployés par la Thaïlande pour bloquer la couverture médiatique des manifestations ne sont pas conformes aux engagements internationaux du gouvernement en matière de droits de l’homme.
Nous demandons aux autorités thaïlandaises de mettre fin à ce climat d’intimidation et de permettre à la presse de faire son travail », a déclaré à L’IPI Pravit Rojanaphruk, chroniqueur et rédacteur en chef du journal Khaosod English, selon lequel la NBTC « tente de contraindre la presse à s’autocensurer davantage, au-delà du champ d’application de la loi sur la lèse-majesté ».
Le résultat, a-t-il ajouté, n’est pas seulement une perte de nouvelles et d’informations, mais aussi – alors que les informations sur les manifestations continuent de circuler sur les médias sociaux et dans la presse étrangère – un manque de confiance croissant dans les médias traditionnels du pays, qui sont considérés comme incapables de couvrir ou même de prendre une position minimale sur le mouvement de protestation et la répression des autorités.
Depuis le début de l’année 2020, le mouvement de protestation mené par les jeunes thaïlandais a formulé des demandes sans précédent de réforme de la monarchie du pays, un sujet auparavant tabou, appliqué par une loi draconienne de lèse-majesté. Plus de 150 manifestants ont été inculpés ou détenus arbitrairement depuis l’année dernière en rapport avec les manifestations, et une vingtaine d’entre eux sont toujours derrière les barreaux.
Remerciements à Philippe Bergues
Edouard, vos propos sont passibles d’une plainte au pénal…après ne venez pas pleurer.
Je vous rappelle que les gouvernants actuels sont élus et réélus (avec une faible majorité par l’adhésion des libéraux entre autres)
Alors cessez d’entretenir des fables sur la dictature militaire.
BONSOIR
Tant que ce pays rencontrera un grand succès avec le tourisme et que les puissances mondiales – USA, Chine, UE et Russie – fermeront les yeux et seront d’une complaisance complice……..la dictature militaire aura encore de beaux jours devant elle.