Les juges constitutionnels thaïlandais ont dans leurs mains une partie du destin de la démocratie dans le royaume. La décision de justice attendue ce 10 novembre ne concernera pas que les trois défenseurs des droits de l’homme Arnon Nampa, un avocat des droits de l’homme, Panupong Jadnok et Panusaya Sithijirawattanakul accusés d’avoir, lors des rassemblements des 3 et 10 août 2020 «tentés de renverser le régime démocratique du gouvernement avec le roi comme chef de l’État».
L’enjeu est bien plus large. Il s’agit de confirmer, ou non, l’interprétation juridique du délit de lèse majesté, et donc de redéfinit l’ampleur des libertés politiques en Thaïlande.
Le procès a été initié par Nuttapol Toprayoon, qui avait initié la décision de dissoudre le Future Forward Party en 2019.
Avant la décision, la Cour n’a prévu aucune audience, bien que les avocats aient déposé des demandes pour entendre les défenseurs et les universitaires en tant que droit à la légitime défense.