La Commission nationale des droits de l’homme (NHRC) a déclaré que les actions des policiers ayant diffusé des photos et vidéos d’un garçon de 14 ans, responsable de la fusillade ayant fait trois victimes au Siam Paragon en octobre dernier, ont enfreint ses droits humains.
Wasan Paileeklee, commissaire de la NHRC, a annoncé le 19 juillet que la commission avait reçu des plaintes de l’Union pour les libertés civiles, déposées en novembre, concernant la diffusion non autorisée des images et vidéos du jeune tireur sur les réseaux sociaux.
Selon Wasan Paileeklee, les enfants sont protégés par la Constitution, la loi sur la protection de l’enfance de 2003, ainsi que la loi sur les tribunaux pour enfants et la procédure familiale de 2010, en plus du Pacte international relatif aux droits civils et politiques et de la Convention des Nations Unies relative aux droits de l’enfant.
La NHRC a examiné si ces actions constituaient une violation des droits de l’homme en vertu des principes juridiques et des normes pertinentes en matière de droits humains.
La commission a constaté que la police avait permis ou négligé de prévenir la prise de photos et la diffusion d’images et de vidéos du mineur, ainsi que de sa carte d’identité. Cette négligence a porté atteinte à la vie privée, à la réputation, et aux droits de l’enfant ainsi que de sa famille.
Le 3 octobre, le jeune homme, qui avait acheté un pistolet à blanc en ligne qu’il avait modifié, a tué trois personnes – deux sur le coup et une à l’hôpital plus tard.
Ses premières déclarations à la police après la fusillade ont révélé des signes de maladie mentale. Les médecins ont par la suite recommandé un traitement en hôpital psychiatrique.
Concernant les accusations selon lesquelles le jeune délinquant aurait été détenu et interrogé sans la présence de psychologues ou de travailleurs sociaux, Wasan Paileeklee a indiqué que la police pourrait avoir agi dans le cadre de ses obligations légales pour maîtriser la situation et éviter d’autres dommages au public. Cependant, la gestion de la scène de crime a été jugée imprudente et constitue une violation des droits de l’enfant.
Cette semaine, la NHRC a décidé d’exhorter la police royale thaïlandaise à vérifier les faits relatifs à cette affaire.
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