Le tribunal pénal a condamné le militant des droits humains Arnon Nampha à 4 ans de prison supplémentaires pour crime de lèse-majesté. Arnon purge déjà une peine de 4 ans de prison pour une autre affaire de lèse-majesté.
Dans cette affaire, le tribunal a estimé que trois de ses publications sur les réseaux sociaux, qui critiquaient l’utilisation abusive présumée de la loi de lèse-majesté, critiquaient les royalistes pour leur soutien aveugle à l’institution royale et appelaient à la réforme de l’institution royale entre le 1er et le 3 janvier 2021, constitue une diffamation royale.
Le plaignant dans cette affaire était Nangnoi Noi Assawakittikorn, un ancien membre du Comité populaire de réforme démocratique de Phitsanulok qui a déposé de nombreuses plaintes pour lèse-majesté contre des militants pro-démocratie, notamment des jeunes.
Avocat de profession, Arnon a déclaré qu’il avait publié les trois messages sans intention de diffamer le monarque ; il visait plutôt à exprimer son opinion selon laquelle l’institution avait besoin d’être réformée pour mieux s’aligner sur le système de monarchie constitutionnelle. Il a fait valoir que la loi de lèse-majesté est utilisée comme un outil pour faire taire ceux qui ont des opinions dissidentes au sein de l’establishment conservateur. L’activiste a en outre souligné que l’institution monarchique devrait s’impliquer moins dans la politique et a critiqué les dépenses substantielles que cela entraine pour le budget du royaume.
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