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THAÏLANDE – JUSTICE: L’ONU s’interroge sur le délit de «lèse majesté»

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 20/12/2020
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Le Haut commissariat aux droits de l’homme des Nations Unies demande à la Thaïlande d’amender sa loi sur le délit de lèse majesté utilisée contre au moins 35 militants. L’un d’entre eux est mineur, âgé de seize ans au moment des faits.

 

Selon cet organe de l’ONU basé à Genève, la Thaïlande doit cesser d’utiliser la loi sur le crime de lèse majesté, qui interdit d’insulter la monarchie, et qui prévoit d’autres accusations criminelles graves contre les manifestants,.

 

Les poursuites pour lèse majesté, qui avaient cessé en 2018, ont repris après que les manifestants aient brisé des tabous de longue date en appelant à des réformes pour limiter les pouvoirs du roi Maha Vajiralongkorn pendant des mois de manifestations de rue. Les personnes reconnues coupables en vertu de la loi sur les insultes royales risquent de trois à quinze ans de prison.

 

Le porte-parole du Haut Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme a fait remarquer que des accusations avaient également été portées contre des manifestants pour sédition et délits informatiques.

 

Accusations criminelles graves

 

“Nous demandons au gouvernement thaïlandais de cesser d’utiliser de manière répétée des accusations criminelles aussi graves contre des individus pour avoir exercé leurs droits à la liberté d’expression et de réunion pacifique”, a déclaré la porte-parole Ravina Shamdasani lors d’une conférence de presse à Genève.

 

Le bureau du Haut Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme, Michelle Bachelet, a exhorté la Thaïlande à modifier la loi sur la lèse majesté afin de la rendre conforme au droit à la liberté d’opinion et d’expression.

 

En réponse, un porte-parole du ministère thaïlandais des affaires étrangères a déclaré que la loi ne visait pas à restreindre la liberté d’expression et qu’elle était similaire aux lois sur la diffamation.

 

La majorité des prévenus sont en liberté surveillée, dans l’attente de leurs procès.

 

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