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THAÏLANDE – JUSTICE : Netflix accueille Charles Sobhraj, le «serpent» de Bangkok

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 04/04/2021
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La plate forme vidéo propose une nouvelle série consacrée à un personnage mythique de la Thaïlande touristique des années 70: le «serpent», alias Charles Sobhraj. Cet homme, aujourd’hui emprisonné au Népal, serait l’auteur d’une trentaine de meurtres. Trafics en tout genre, attaques de touristes, multiples évasions de prison… Un «serial Killer» joué par l’acteur français Tahar Rahim.

 

On le surnommait « Le Cobra » ou le « Bikini Killer ». Mais c’est sous le qualificatif de « Serpent » – pour sa capacité à toujours passer entre les mailles du filet – qu’il est présenté dans la coproduction BBC/Netflix consacrée à sa vie. Le tueur en série Charles Sobhraj est au cœur d’une série, diffusée dès le 1er janvier outre-Manche, où il est incarné par l’acteur Tahar Rahim.

 

Le mensuel Vanity Fair raconte ainsi son parcours: Charles Sobhraj est né à Saigon, le 6 avril 1944, d’un père indien et d’une mère vietnamienne. Trois ans plus tard, cette dernière se remarie avec un officier de l’armée française, et retourne dans l’Hexagone. Le garçon est livré à lui-même, jusqu’à ce qu’elle vienne le récupérer en 1953. Malgré une éducation stricte, celui-ci est irrémédiablement attiré par le crime, et écope de sa première condamnation pour vol à l’âge de 19 ans. Après un passage à la prison de Poissy, il s’installe en 1970 en Inde avec son épouse Chantal Compagnon. Là-bas, il poursuit ses combines, se lançant dans le trafic de voitures volées et détroussant des touristes venus dans la région en quête de sens. Des hippies avec lesquels il se lie d’amitié, avant de les droguer et de les dépouiller de leurs biens. En 1971, il va encore plus loin en prenant en otage une danseuse américaine, dans le seul but d’accéder à la bijouterie qui se trouve en dessous de sa chambre, à l’hôtel Ashoka de Delhi. Suivront plusieurs séjours en prison, à Bombay, en Afghanistan ou en Grèce, jusqu’à son retour en Inde en 1975 – sans sa femme, qui aura fui avec leur fille.

 

L’essentiel de la carrière criminelle de Sobrhaj s’est toutefois déroulée à Bangkok, où il demeure recherché pour plusieurs meurtres. Si vous étiez un routard en Asie du Sud-Est dans les années 1970, vous auriez pu le rencontrer . Et si cela s’était produit, vos voyages auraient pu être interrompus de façon inattendue et tragique.

 

En juillet 1976, ses crimes ont finalement commencé à le rattraper.

 

Sobhraj, Leclerc, Smith et Eather ont tous été arrêtés pour avoir tenté d’empoisonner plus de 30 étudiants en ingénierie dans le hall d’un hôtel à New Delhi, en Inde. Au cours de l’interrogatoire de la police, il est également apparu que le touriste français Jean-Luc Solomon était mort par empoisonnement aux mains de Sobhraj.

 

Qu’importe, Charles Sobhraj déploie à nouveau tout son pouvoir de séduction sur Marie-Andrée Leclerc, une infirmière québécoise. Le couple, avec la complicité d’un homme de main, l’Indien Ajay Chowdhury, se rend en Thaïlande pour se lancer dans le trafic d’héroïne, de pierres précieuses et continuer à agresser des touristes.

 

Piqué par un insecte tropical

 

« Souvent, avec l’aide de Leclerc, il les droguait, leur faisait croire qu’ils avaient été piqués par un insecte tropical, et les empêchait de quitter ses appartements, tout en haut de Kanit House à Bangkok », souligne The Guardian. Des corps de voyageurs sont aussi retrouvés sur des plages – d’où le surnom « Bikini Killer » – comme celui de l’Américaine Teresa Knowlton qui a été calciné. En juillet 1976, il est finalement interpellé en Inde, après avoir tenté de droguer un groupe de touristes français dans un hôtel à Delhi.

 

En 1986, alors qu’il est sur le point d’être extradé en Thaïlande – où il risque la peine de mort — il parvient à s’évader de la prison de Tihar. Bien qu’il soit arrêté à nouveau deux semaines plus tard, il arrive à ses fins : sa sentence est prolongée, et il n’est pas transféré en Thaïlande.

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