Les autorités thaïlandaises ont affirmé ce week-end qu’elles ne s’attendaient à aucune résurgence de violence malgré l’expiration du délai de prescription de l’affaire Tak Bai. Cette affaire, qui remonte à 2004, avait conduit à la mort de 85 manifestants dans le sud du pays, suscitant de vives tensions et des craintes de reprise des hostilités.
Le général de police Kitrat Phanphet a déclaré que les services de renseignement n’avaient détecté aucune activité suspecte susceptible de signaler des violences imminentes. “Nous surveillons la situation de près, mais il n’y a pas de raison de s’alarmer”, a-t-il assuré.
Le vice-Premier ministre Phumtham Wechayachai a quant à lui salué la gestion gouvernementale de cette affaire délicate, tout en soulignant l’importance de tirer des leçons de cette tragédie. Il a également lancé un appel au calme et à l’unité nationale.
L’affaire Tak Bai reste une plaie ouverte pour de nombreux Thaïlandais, en particulier dans le sud. La répression de 2004, qui a causé la mort de dizaines de manifestants, a laissé des séquelles profondes et alimenté un sentiment d’injustice. Le délai de prescription le 25 octobre a expiré sans qu’aucun responsable des suspects n’ait été placé en détention, bien qu’il y ait eu des mandats d’arrêt à leur encontre.
Malgré les assurances des autorités, de nombreux observateurs restent sceptiques quant à la capacité des forces de l’ordre à prévenir toute escalade dans le sud. Les tensions persistent, et la méfiance envers les autorités demeure élevée dans cette région.
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