L’appréciation du baht, qui a grimpé de 4,8% en un an par rapport au dollar, impose de surveiller de plus près les mouvements de capitaux étrangers à court terme a déclaré début juillet le gouverneur de la banque centrale du Royaume. La monnaie thaïlandaise, à son plus haut niveau depuis six ans, pénalise les exportations du pays mais confirme son statut de destination bancaire refuge en Asie du sud-est.
Le baht Thaïlandais est-il poussé vers le haut par l’afflux de capitaux étrangers à court terme en provenance de pays d’Asie plus « risqués » ?
La banque centrale du Royaume s’inquiète de cette situation a vient de créer une unité spéciale chargée de surveiller ces mouvements bancaires en provenance d’Asie, et en particulier de Chine.
Le maintien au pouvoir des militaires après les élections du 24 mars dernier, grâce à la victoire du parti contrôlé par l’ex junte, a été interprété par de nombreux investisseurs asiatiques comme une garantie de stabilité, alors que les performances de l’index boursier thaïlandais SET se sont nettement redressées.
Pour contenir la progression du baht, la banque centrale a décidé de réduire à environ 13 Milliards de dollars ses émissions d’obligations à court terme (3, 6 et 12 mois) en juillet, après 15 milliards de dollars en juin.
Son objectif est de limiter la spéculation sur le baht, qui s’est apprécié de 6,6 % sur un an (et de 2,5 % au cours des trois derniers mois), à son niveau le plus élevé vis-à-vis du dollar américain depuis six ans.