Des millions de Thaïlandais et quelques centaines de milliers de touristes venus en renfort participent depuis jeudi à la grande guerre annuelle de trois jours qui marque le Nouvel An bouddhiste célébré en Thaïlande, au Laos, au Cambodge et en Birmanie. Le fusil automatique en bandoulière, les lunettes de protection sur le front et la pochette Smartphone « waterproof » autour de cou, ils ont rejoint les champs de bataille disséminés un peu partout dans le pays.
A Bangkok, des grappes de soldats de 4 à 70 ans en tong et chemises à fleurs convergent toute la journée et une bonne partie de la nuit vers les « zones de guerre », à Silom, Central World, RCA ou encore Khao San Road.
Difficile dans ces conditions de s’aventurer dehors ou au supermarché sans se prendre un seau d’eau glacé sur la tête. Mais avec cette chaleur torride de ce mois d’avril, le choc thermique passe mieux…
Seule ombre à ces réjouissances bon enfant, le nombre de tués – une centaine en 2 jours – non pas par des tirs de fusils à eau, mais sur les routes où la vitesse et l’alcool font des ravages, à moto la plupart du temps.
© photos Lionel Corchia (tous droits réservés)