Dans chaque pays, la communauté française a ses ténors. Ceux qui, face à l’administration, osent pousser les portes, au risque de se mettre à dos les services consulaires dont nous connaissons la difficulté de la tache. Gavroche ne prend pas parti. Au contraire. Mais la ténacité de notre ami Jean-Pierre Fargette, basé à Pattaya, mérite le détour. Ses (méchantes) colères poétiques aussi. Participez au débat. Envoyez-nous vos contributions. Gavroche est le miroir de la communauté française. Dans ses délices et ses excès. Mais toujours, toujours, avec respect ! Et sans attaque nominale.
Nous avons reçu de notre ami Jean Pierre Fargette ce poème assassin daté de 2011, suite à la vente controversée du terrain occupé à Sathorn par l’ancienne Alliance Française.
Il y a donc prescription.
Nous ne sommes pas le «Canard Enchainé» de Bangkok.
Mais un peu de piment dans le pad-thai ne fait jamais de mal. Qui lui répondra ?
Quand la France vend ses bijoux de famille
Quand la France est rendue à vendre ses bijoux,
De famille, à Bangkok, j’ai mal en mon Pays !
Quand par corporatisme, on couvre l’incurie,
Quand solidarité n’est que complicité,
Quand règne forfaiture, à la chancellerie,
Adieu la république, vive immoralité !
Irresponsables en tout, du fait d’immunité,
Loin du département, échappant aux sanctions,
Petits chefs de bureau, pleins de médiocrité,
Font la honte de la France et sa triste exception !
Quand donc ce triste monde ira se recycler,
À Nantes, pour apprendre le bon fonctionnariat ?
Quand donc à l’Ambassade, sans devoir renâcler,
Serons-nous bien reçus sans se sentir Parias ?
Dr. Jean-Pierre FARGETTE
Pattaya le 11 Mars 2011