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THAILANDE, manifestations : le point sur la situation à 10h

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 13/01/2014
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Bangkok, 10h Dès l’aube ce matin, les barrages annoncés depuis plusieurs jours par le PDRC ont été dressés aux principales intersections du centre de Bangkok. À l’aide de simples barrières, quelques dizaines de manifestants bloquaient l’intersection entre Rama IV et Withayu, et entre Rama IV et Silom.

 

Plus loin, à l’intersection de Pathuwan (MBK, Siam) et de Ratchadamri (Central World, Rama I) se sont plusieurs milliers de manifestants, principalement des Thaïlandais du Sud, rejoints par des Bangkokois venus en métro ou à pied, qui ont installé leur quartier général devant les scènes dressées la veille au milieu des carrefours. Les leaders ont entamé leurs longues litanies entrecoupées des sifflets des manifestants assis à même le sol, tandis que marchands de babioles et stands de nourriture ne désemplissent pas. En vogue aujourd’hui, les T-shirts imprimés pour ce jour spécial ou est inscrit le jour du “débarquement” (13-01-14) et le déjà célèbre “ Bangkok shut down” (fermeture de Bangkok).

 

On avait annoncé l’enfer au niveau de la circulation, mais les Bangkokois, une fois n’est pas coutume, semblent avoir laissé leur voiture au garage, tellement la circulation était relativement fluide ce matin autour du centre-ville.

 

Le BTS et le MRT, malgré une affluence plus importante, ont pu assurer ce matin sans problème leur service. Les bus, contrairement à ce qui avait été annoncé par les organisateurs des manifestations, ne peuvent pas emprunter les rues bouclées, au même titre que tout autre véhicule, à l’exception des ambulances.

 

Les forces de l’ordre, elles, sont très discrètes, voire absentes, aucun uniforme n’étant en vue à proximité du centre, ni devant le siège de la police royale, sur Rama 1. Le gouvernement avait annoncé plus tôt que la police ne s’opposerait pas aux actions du PDRC par crainte d’une montée de la violence. Ce dernier refuse tout dialogue et tente de faire tomber le gouvernement en paralysant Bangkok, mais aussi de nombreux ministères et agences gouvernementales livrées aux manifestants sans résistance.

 

Reste à savoir si les manifestants ne vont pas se retourner contre les 20 000 policiers et militaires qui protègent les organes vitaux de l’État (télévisions, agences de télécommunication, ministère de l’Intérieur, palais du gouvernement…).

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