La visite récente en Thaïlande de Frédéric Cuvillier, ministre délégué aux Transports, marque une nouvelle étape dans l’offensive de séduction que poursuit la France alors que le gouvernement thaïlandais doit prochainement choisir la technologie qui équipera ses nouvelles infrastructures ferroviaires, et notamment les quatre lignes de train à grande vitesse.
Battre le fer tant qu’il est chaud. C’est le message qu’a probablement passé Jean-Marc Ayrault à son ministre suite à sa visite éclair à Bangkok en février dernier. C’est chose faite : Frédéric Cuvillier est venu «rencontrer beaucoup de monde » pendant ses quatre jours à Bangkok, dont son homologue aux transports Kittirat Na-Ranong.
Si le ministre est resté évasif quant aux chances de pouvoir « accompagner la Thaïlande » dans le développement de ses infrastructures ferroviaires, la tendance était à l’optimisme dans les rangs de la délégation.
Le ministre thaïlandais des Transports, invité par le gouvernement français, s’est rendu du 6 au 19 juin au Salon du Bourget, où il a signé une lettre d’intention sur des accords de coopération en expertise et sur le montage et l’accompagnement du projet ferroviaire lancé par le gouvernement thaïlandais, dont la construction des quatre lignes à grande vitesse et la rénovation du transport ferroviaire urbain. Un marché estimé à 400 milliards de bahts (10,4 milliards d’euros) pour les trains à grande vitesse seulement, et qui intéresse aussi la Chine et le Japon.
Frédéric Cuvillier a toutefois rappelé que le temps n’était pas encore à « l’attribution des marchés », mais à la « coopération » dans le cadre des enjeux majeurs de développement de la Thaïlande et de toute la région, qualifiant le royaume de « locomotive à grande vitesse ».
C’est une bonne nouvelle, d’autant plus que la Chine Populaire est maintenant très présente dans le ferroviaire. Qui sait que les locomotives diesel thaïlandaises viennent en majorité de chez Alstom ? Mais elles commencent à prendre de l’age.