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THAILANDE – MÉMOIRE: A Bangkok, le cimetière si français de Silom

Journaliste : François Doré
La source : Souvenir Francais
Date de publication : 21/11/2018
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Rien de tel, pour comprendre mieux l’histoire de Bangkok et de la communauté française en Thaïlande, que de lire les articles publiés par notre partenaire «Le souvenir français». En puisant dans les archives, mais en arpentant surtout les terrains les plus variés, des églises aux cimetières en passant par les anciens cantonnements militaires, François Doré nous raconte une histoire oubliée, mais tellement présente. Cette semaine, plongée dans le cimetière catholique disparu de Silom. Un cimetière si français… Retrouvez ici le site du «Souvenir français».

 

Pour qui descendait l’avenue Silom Road de Bangkok, jusqu’à il y a une dizaine d’années, une des artères les plus touristiques et commerciales de la capitale thaïlandaise, cet immense terrain vague en plein centre ville, refuge des chiens errants, peuplé de tout un monde de chats abandonnés et parfois de campements provisoires d’habitants louches et sans abri, restait comme une verrue inquiétante dans un centre-ville ultra moderne.

 

Une telle étendue de terrains, là où le mètre carré est le plus cher de la ville, ne pouvait laisser indifférents les promoteurs immobiliers.

 

Ce qui devait arriver arriva, et les propriétaires du terrain, les autorités catholiques des Missions et du Vatican, donnèrent leur accord pour que les terrains qui accueillaient le vieux cimetière désaffecté et son extension, soient vendus au plus offrant, semble-t-il pour 99 ans.

 

Les premiers travaux commencèrent tardivement, et pendant les années 2005 à 2007, les Missions prirent le temps de faire des photos des centaines de concessions qui avaient résisté à l’usure du temps et d’en relever une liste à peu près complète.

 

Les stèles et les croix furent déchiffrées, parfois avec grande difficulté par des bénévoles thaïlandais, et nous avons pu vérifier beaucoup plus tard, que nombreuses ont été les erreurs lors du recopiage de noms ou d’années gravés dans la pierre, il y avait parfois fort longtemps.

 

Les plus anciennes tombes remontaient au milieu du XIXème siècle.

 

C’est au cours de nos recherches sur les résidents français au Siam, morts pendant la Première Guerre Mondiale, que nous nous sommes penchés sur le sort bien particulier du jeune Marcel Henry.

 

Marcel était le fils de Camille Henry, le directeur de la Banque de l’Indochine à Bangkok.

 

Il avait rejoint la métropole en octobre 1914, dès reçu son ordre de mobilisation.

 

Il allait avoir 19 ans.

 

Après une campagne particulièrement héroïque, au cours de laquelle il sera gazé en 1915 et longuement hospitalisé, il rejoindra en 1916 son régiment pour connaître les rigueurs d’un hiver en Serbie.

 

Il sera de nouveau hospitalisé pour une laryngite tuberculeuse, et réformé en juillet 1918…

 

Retrouvez la suite de cet article passionnant ici:

 

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