Le Generalissimo va-t-en-guerre qui a décidé de libérer le pays des mafias qui règnent sur à peu près tout ce qui peut rapporter de l’argent sale en Thaïlande a encore des grains de riz sur la planche. Car ce ne sont pas quelques balayages tels la « libération des trottoirs et des plages » ou « l’expropriation des terres squattées illégalement dans les parcs nationaux » qui vont changer le visage de la mafiomanie dans le royaume.
Pour preuve, les visites de fonctionnaires du gouvernement, du maire de Pattaya, des anciens ministres et politiciens locaux qu’a reçues l’un des plus célèbres parrains du pays, le bien nommé Kamman Poh (ou Don Poh comme on dirait en Sicile) à l’occasion de son 77ème anniversaire qu’il a fêté sur un lit d’hôpital. La famille du parrain de Chonburi, qui purge une peine de 25 ans de prison pour meurtre, n’a pas caché son émotion devant tant d’attention. Un autre parrain ne verra pas, lui, tout ce beau monde venu lui rendre hommage.
L’ancien maire de Patong, cette jolie plage (sans parasols) de Phuket, s’est brisé le cou en chutant dans sa salle de bains. Il est accusé, avec ses deux fils, de contrôler (entre autres) les célèbres mafias de taxi qui imposaient des prix exorbitants aux touristes sur les plages de l’île avant que le bon Prayuth ne fasse un peu de ménage. Le respect des anciens, une valeur qui se perd de nos jours…