De nouvelles règlementations limitant la durée de séjour des bateaux causent un fort émoi à Phuket.
Une pétition a été lancée par les professionnels du nautisme contre cette nouvelle restriction sur la durée de séjour des bateaux qui, selon Nanthita Sririkub, la directrice des douanes de Phuket, est applicable depuis le 7 janvier.
Ce qui a changé
Avant la nouvelle règlementation, un permis de séjour de six mois pour le bateau était accordé à l’arrivée, tandis que le propriétaire recevait un tampon pour 30 jours ou pour la période de son visa. Les douanes pouvaient accorder une extension allant jusqu’à 12 mois et si le bateau nécessitait des réparations majeures, l’extension pouvait se prolonger jusqu’à 18 mois. Pour cela, les douanes basées dans le Sud de la Thaïlande avaient assoupli une réglementation existante quand ils reconnaissaient le besoin pour un bateau de rester à Phuket ou un autre port de la région. Cette réglementation est celle que le bureau des douanes de Bangkok entend appliquer.
Ces nouvelles règles, qui existaient en fait déjà mais n’étaient pas appliquées, sont les mêmes que pour les voitures et les bateaux de pêche. Ces derniers reçoivent un temps de séjour dans le pays identique à celui du visa du propriétaire (et non pas le skipper), à savoir 30 jours pour un tampon à l’arrivée ou deux mois plus une seule extension d’un mois pour un visa touriste. Le propriétaire doit alors séjourner en Thaïlande durant la période d’extension, les demandes devant être faites avant l’expiration du délai d’origine et seulement par le propriétaire, pas le skipper.
La présence du propriétaire quand son bateau est en Thaïlande fait grincer beaucoup de dents dans le monde nautique, alors que, très souvent, les bateaux sont remises dans des marinas ou des chantiers tandis que les propriétaires font des allers et retours hors du pays. L’amende pour « overstay » du bateau est passée elle de 500 à 1000 bahts par jour, avec un plafond fixe à 10 000 bahts. Bien que redoutant que les propriétaires de bateaux ne fuient vers des ports plus accommodants, comme Langkawi en Malaisie, le secteur du nautisme reste assez confiant et compte sur la pétition, signée par 60 personnalités thaïlandaises, et le poids des cinq marinas de Phuket pour que la nouvelle réglementation, qui n’est pas une loi, n’entre pas en vigueur. Comme le signale un navigateur, « en Thaïlande, tout dépend d’où vous êtes, qui vous voyez et quand. Vous ne savez jamais à quoi vous attendre ! »