Le leader du parti Bhumjaithai, Anutin Charnvirakul, a minimisé l’importance d’un récent sondage d’opinion selon lequel il aurait de bonnes chances de devenir le prochain Premier ministre thaïlandais, affirmant que les électeurs auront le dernier mot lors des prochaines élections générales.

Il a fait ces remarques après avoir été interrogé par des journalistes sur les résultats du dernier sondage publié la semaine dernière, qui montrait que M. Anutin était le candidat le mieux placé.

La majorité des personnes interrogées, soit 50,7 %, ont estimé que M. Anutin serait en mesure de résoudre les problèmes quotidiens de la population, tandis que le Premier ministre Prayut Chan-o-cha est arrivé en quatrième position (17,6 %).

À la question de savoir s’il apporterait un soutien moral au général Prayut après la chute de sa cote de popularité, M. Anutin a répondu que les deux hommes ont travaillé et se sont soutenus mutuellement pendant près de quatre ans.

Interrogé sur d’éventuelles défections massives au profit de Bhumjaithai, M. Anutin a déclaré que le parti accueillait de nouveaux membres, mais qu’il ne savait pas qui allait les rejoindre avant qu’ils ne soumettent officiellement leur candidature. Selon des sources, quelque 37 députés de différents partis devraient rejoindre Bhumjaithai dans le courant de la semaine, ce qui augmenterait ses chances de devenir le prochain Premier ministre thaïlandais.

Les politiciens, qui appartiendraient à neuf partis, feront bientôt une annonce officielle au siège du parti.

Les observateurs politiques considèrent que le rassemblement de vendredi entre les poids lourds du Bhumjaithai, menés par M. Anutin, et les candidats potentiels au poste de Premier ministre, est l’occasion pour le parti de montrer ses muscles, en particulier à la suite de la récente remarque de M. Anutin selon laquelle il ne souhaite pas hériter du poste de Premier ministre.

Le leader du deuxième plus grand parti de la coalition a fait ce commentaire après que le général Prayut ait déclaré la semaine dernière qu’il espérait rester au pouvoir pendant deux années supplémentaires après le scrutin de l’année prochaine, période pendant laquelle il trouverait une personne appropriée pour lui succéder lorsqu’il atteindrait la limite de son mandat.