Jour J pour le principal parti d’opposition Thaïlandais, soutenu par un électorat jeune et résolu à se faire entendre. La Cour constitutionnelle doit décider ce vendredi 21 février du sort du Future Forward Party (FWP),le parti de l’avenir accusé d’avoir violé la loi organique BE 2560 qui encadre les formations politiques. L’article 92 de l’actuelle constitution permet à la Cour constitutionnelle d’envisager la dissolution de tout parti politique qui viole l’article 72. Lequel interdit aux partis politiques et à leurs membres de recevoir un don d’argent ou d’actifs de toute source tout en sachant qu’il est illégal ou en ayant des doutes raisonnables quant à son caractère illégal. Le parti de l’avenir fait l’objet d’une plainte en raison d’un prêt reçu de son leader, Thanathorn Juangroongruangkit.

Nous reproduisons ici une compilation d’informations tirées des médias thaïlandais.

Le Bureau de la Commission nationale anti-corruption avait révélé plus tôt que le chef du FWP Thanathorn Juangroongruangkit avait des actifs totaux, y compris celui de son épouse, évalué à 5,632 milliards de Bahts. Thanathorn a accordé à son parti des prêts d’un montant total de 191,2 millions de Bahts – 161.2 dans la première tranche et 30 dans la deuxième tranche.

La Commission électorale a plaidé en faveur de la dissolution du parti devant la Cour constitutionnelle. Le tribunal constitutionnel a accepté de juger l’affaire le 25 décembre 2019. Au cours des 10 dernières années, 36 partis ont été dissous en Thaïlande, surtout lorsqu’ils gênent le pouvoir en place, y compris le Thai Rak Thai Party en 2007 et le Thai Raksa Chart Party en 2019.