Les prochaines élections générales devraient avoir lieu le 7 mai prochain. La dissolution par le Premier ministre Prayut Chan-o-cha de la Chambre des représentants devrait intervenir le 23 mars ce qui mettra fin à la législature actuelle. Les partis politiques annonceront officiellement leurs choix des candidats au poste de Premier ministre le 14 avril.

Un nouveau système de vote favorisant les grands partis

Selon le nouveau mode de scrutin, la Chambre sera composée de 500 membres : 400 députés de circonscription et 100 députés de liste de parti. Les électeurs recevront donc deux bulletins de vote, un pour leur député de circonscription et un pour leur parti politique préféré. La nouvelle méthode de calcul de la liste des députés signifie que les grands partis comme le parti Pheu Thai et le parti pro-militaire Palang Pracharath (PPRP) risquent d’être avantagés. Car les petits partis auront besoin en 2023 de 350 000 voix pour obtenir un siège de député de liste au lieu de 75 000 voix lors des élections de 2019. La bataille s’annonce plus difficile pour eux.

Le redécoupage des circonscriptions et ses incidences

La Cour constitutionnelle a statué que la commission électorale ne pouvait pas inclure des non-Thaïlandais dans le calcul de la répartition des sièges parlementaires. Cela complique la tâche de la commission électorale car elle ne peut pas utiliser les dernières données de recensement qui incluaient des non-Thaïlandais dans leur prospection. Par conséquent, il y aura des changements dans le nombre de sièges de députés disponibles dans huit provinces. Moins de sièges de députés à Tak (4 à 3), Chiang Rai (8 à 7), Chiang Mai (11 à 10) et Samut Sakhon (4 à 3). A l’inverse, il y aura plus de sièges à Udon Thani (9 à 10), Lopburi (4 à 5), Nakhon Ratchasima (9 à10) et Pattani (4 à 5).

Philippe Bergues