La Thaïlande politique risque fort de connaitre de nouvelles convulsions après la décision de la Cour constitutionnelle de dissoudre, ce 21 février, le parti de l’avenir et d’interdire à dix de ses principaux dirigeants de se présenter prochainement à des mandats électoraux. Cette décision de la plus haute instance juridique thaïlandaise suit le dépôt d’une plainte sur le financement de cette jeune formation par son leader Thanathorn, dont l’élection à la Chambre des députés en mars 2019 avait été précédemment invalidée.
Le pouvoir en place à Bangkok, à savoir le gouvernement dirigé par le premier ministre Prayuth Chan Ocha et toujours dominé par les militaires, a sur le papier toutes les raisons de se réjouir. La dissolution du Parti de l’Avenir est, ni plus ni moins, une élimination en règle de la formation politique d’opposition la plus prometteuse et la plus connectée à la jeunesse.
La décision de la Cour constitutionnelle est motivée par le prêt consenti au parti par son fondateur Thanathorn Juangroongruangkit pour permettre à cette formation de concourir aux législatives de mars 2019 . Le parti de l’Avenir était alors arrivé en troisième position. Dix de ses dirigeants, dont Thanathorn, sont interdits de se représenter à des mandats politiques pour dix ans.