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THAÏLANDE – POLITIQUE: La libération immédiate des étudiants grévistes de la faim demandée par Amnesty

Journaliste : Rédaction
La source : Gavroche
Date de publication : 30/04/2021
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L’organisation de défense des droits de l’homme Amnesty International s’inquiète de la détérioration de l’état de santé et des conditions de détention de deux étudiants thaïlandais détenus: Parit Chiwarak et Panusaya Sithijirawattanakul. Parit ferait une grève de la faim depuis le 15 mars pour demander le droit à une libération temporaire ou une mise en liberté sous caution.

 

Nous reproduisons ici un communiqué d’Amnesty International

 

“Amnesty International Thaïlande est gravement préoccupée par le risque mortel et les dommages qui pourraient coûter la vie aux deux militants, en particulier à Parit, qui a entamé une grève de la faim pour réclamer le droit à une libération temporaire.

 

“En refusant aux militants une libération sous caution sans motif légitime, les autorités thaïlandaises ne respectent pas le droit à un procès équitable. Cet acte constitue également une violation de la présomption d’innocence. Selon les lois nationales et internationales, le droit à la mise en liberté provisoire est un droit aussi fondamental que celui auquel devraient avoir droit tous les accusés dans une procédure pénale.”

 

Une chance de combattre les accusations

 

“Amnesty International Thaïlande affirme que le gouvernement thaïlandais doit libérer les militants et leur donner une chance de combattre équitablement les accusations portées contre eux. Toutes les poursuites engagées contre des militants simplement parce qu’ils ont exercé leur liberté d’expression et participé aux assemblées politiques depuis l’année dernière doivent cesser.”

 

Contexte

 

Les leaders des manifestations et les participants aux assemblées antigouvernementales depuis 2020 font l’objet de poursuites. Selon les Avocats thaïlandais pour les droits de l’homme (TLHR), en mars 2021, au moins 581 personnes ont été inculpées pour avoir participé à ces assemblées et s’être exprimées politiquement dans 268 cas.

 

Au moins 88 d’entre elles sont également accusées d’avoir violé la section 112 du Code pénal, soit d’avoir commis un délit de lèse majesté.

 

Parit Chiwarak et Panusaya Sithijirawattanakul font partie des leaders de la protestation qui ont été inculpés pour ce type d’infraction dans au moins 20 et neuf cas, respectivement. La section 112 du code pénal prévoit jusqu’à 15 ans d’emprisonnement. Parit et Panusaya risquent également la prison à vie.

 

Rejet des demandes de caution

 

Le tribunal pénal de Ratchadaphisek a rejeté la demande de mise en liberté sous caution de Parit et de Panusaya à au moins huit et quatre reprises, respectivement, depuis leur mise en accusation et leur premier refus de libération sous caution le 9 février 2021 pour Parit et le 8 mars pour Panusaya.

 

Tous deux ont été détenus avant jugement pendant 79 et 52 jours, respectivement, avant même que le tribunal pénal de Ratchadaphisek ne commence le procès et l’audition des témoins dans ces affaires. Il s’agit de la détention provisoire la plus longue depuis la première manifestation de masse en juillet 2020. L’État a recommencé à utiliser l’article 112 contre les manifestants depuis novembre de la même année.

 

Parit a entamé sa grève de la faim le 15 mars 2021, et Panusaya le 30 mars 2021. La grève de la faim est leur dernier recours pour réclamer le droit à une libération temporaire. À l’heure actuelle, au moins 12 personnes accusées d’avoir violé la section 112 se voient refuser ce droit. Elles ont été placées en détention provisoire pendant l’enquête et détenues en attendant le procès et l’appel de leur affaire.

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