Le comité chargé de la réconciliation du parlement thaïlandais, appuyé sur l’Institut royal Prajadhibok, doit maintenant faire ses preuves. Il est nommé, mais quid de sa marge de manœuvre par rapport au gouvernement en place ? Et quel est au juste son mandat ? De ces précisions dépendront la crédibilité de cette initiative auprès des manifestants pro démocratie…
Les représentants des protestataires pro-monarchie et pro-démocratie seront invités à se joindre au comité de réconciliation du Parlement, a déclaré mardi Chuan Leekpai, le président de la Chambre des députés et ancien Premier ministre de Thaïlande.
L’ancien chef du gouvernement a déclaré que la structure du comité de réconciliation a été élaborée à la suite d’une réunion avec le président du Sénat, et entre majorité et opposition.
L’objectif du comité est de réduire les tensions politiques croissantes qui ont continué au cours des cinq derniers mois.
Depuis l’été de cette année, des centaines de milliers de manifestants pro-démocratie sont descendus dans les rues de Thaïlande pour protester contre l’actuel Premier ministre Prayut Chan-Ocha, son administration, et pour la réforme de l’institution royale
Les 21 membres du comité incluront :
– deux représentants du groupe de protestation en désaccord avec le gouvernement
– Deux représentants du gouvernement
– Deux députés de la coalition au pouvoir
– Deux députés de l’opposition
– Deux sénateurs
– Deux représentants du groupe de protestation qui sont d’accord avec le gouvernement (les royalistes)
– Neuf experts, dont cinq universitaires et quatre autres spécialistes des processus de réconciliation
Révision constitutionnelle en vue
Chuan a ajouté que Kunawut Tantrakul, le secrétaire général adjoint de la Chambre des représentants, a été nommé secrétaire du comité de réconciliation.
Il a déclaré que la première réunion du Comité a également abouti à l’accord selon lequel le Parlement devrait débattre et voter le projet de loi sur le référendum, qui est nécessaire pour engager le processus d’amendement de la Charte à partir du 1er décembre.
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