En 2015, un homme qui s’est moqué d’un chien royal sur les réseaux sociaux avait été condamné à de la prison ferme. La monarchie thaïlandaise est protégée par des lois de censure très strictes, qui permettent également à la junte militaire au pouvoir d’éviter les critiques. Ce délit est précisé à l’article 112 du code pénal thaïlandais.
“Whoever defames, insults or threatens the King, the Queen, the Heir-apparent or the Regent, shall be punished with imprisonment of three to fifteen years.” Voici le contenu en anglais de cet article qui peut être ainsi traduit en français : “Quiconque diffame, insulte ou menace le roi, la reine, le prince héritier ou le régent, est puni d’un emprisonnement de trois à quinze ans”.
En 2015, Thanakorn Siripaiboon a été arrêté après avoir écrit un post «sarcastique» sur l’animal de compagnie du roi sur Facebook. Cet ouvrier est également accusé d’avoir critiqué la corruption de la junte militaire, d’avoir violé la loi informatique et d’avoir «liké» une image dégradante du roi.
23 personnes sont aujourd’hui inculpés pour ce délit. Ces activistes ne sont pas détenus, mais leur liberté est restreinte.
Famille royale protégée
La famille royale thaïlandaise est protégée par des lois extrêmement restrictives. Mort à 88 ans, le roi Bhumibol Adulyadej était ainsi présenté par la propagande du régime comme un demi-dieu, ainsi que son entourage comprenant la reine, son héritier et son régent.
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