Le parti démocrate a été le premier à jeter le pavé dans la mare : pour le plus vieux parti de Thaïlande, le soutien à Pita Limjaroenrat, leader du parti Move Forward (MFP), au poste de premier ministre doit être conditionné à la manière dont la loi sur la lèse-majesté sera traitée.
Chanin Rungsaeng, un ancien cadre du parti démocrate, a déclaré que les membres du parti n’auraient aucun problème à élire Pita au poste de premier ministre si le MFP promet de ne pas abolir la loi sur la lèse-majesté.
Dans un message publié sur Facebook le 17 mai, il n’a pas d’objection à ce que les démocrates soutiennent le leader du parti qui a remporté le plus grand nombre de voix pour être premier ministre.
Toutefois, le MFP doit s’engager à ne pas abroger l’article 112 du code pénal, la loi sur la lèse-majesté. Il a ajouté qu’il ne devait pas y avoir d’amendement à la section 112 qui permettrait à quiconque d’insulter la monarchie. Le MFP a obtenu 151 sièges de députés et a été le plus grand vainqueur des élections de dimanche.
Pita mobilise le soutien des autres partis d’opposition, y compris le Pheu Thai, pour former un nouveau gouvernement avec lui comme premier ministre. Toutefois, le soutien du bloc ne sera pas suffisant pour qu’il soit nommé premier ministre, à moins que le MFP ne s’adresse à certains sénateurs et partis de l’actuel gouvernement et n’obtienne leur soutien.
Certains membres des Démocrates, un partenaire de la coalition dans le camp du gouvernement, ont suggéré que leur parti vote en faveur de M. Pita pour qu’il devienne premier ministre. M. Chanin a suggéré qu’il y avait un avantage à ce que les Démocrates et d’autres partis se rallient à la candidature de M. Pita au poste de premier ministre. Cela pourrait contrecarrer ce qu’il considère comme l’exercice illégitime du pouvoir par le Sénat de coélire M. Pita au poste de premier ministre.
Mallika Boonmeetrakul Mahasuk, une autre ancienne dirigeante des Démocrates, a déclaré qu’elle pensait que les 25 députés démocrates devaient être libres de décider de leur vote sur la candidature de Pita.
Pita Limjaroenrat a besoin d’au moins 376 voix des députés seuls ou des députés et sénateurs combinés pour obtenir la nomination au poste de premier ministre.
