Douze étudiants thaïlandais ont été inculpés jeudi 22 juillet pour lèse-majesté et sédition après avoir participé l’année dernière à un rassemblement pro-démocratie appelant à une réforme de la monarchie selon l’ONG Thai Lawyers for Human Rights.

Entre juillet et novembre 2020, des manifestations à forte ampleur ont eu lieu en Thaïlande pour contester la hiérarchie actuelle du royaume mais également l’article 112, qui prévoit des peines de trois à quinze ans d’incarcération pour toute personne reconnue coupable de diffamation envers le roi et sa famille.

D’après l’ONG Thai Lawyers for Human Rights (TLHR), plus de 100 manifestants et activistes ont été inculpés depuis novembre 2020 en vertu cet article.

Selon les statistiques de TLHR depuis le 18 juillet 2020, au moins 712 personnes ont été inculpées dans 392 cas de violations présumées liées à l’expression et à la réunion politiques. Parmi le nombre total, au moins 44 personnes sont des mineurs dont l’âge est inférieur à 18 ans.

1. « Lèse-majesté » ou article 112 du Code pénal : au moins 110 personnes dans 107 cas ;

2. « Sédition » dans l’article 116 du Code pénal : au moins 104 personnes dans 31 cas ;

3. Violation du décret d’urgence : au moins 501 personnes dans 158 cas ;

4. Public Assembly Act of 2015 : au moins 100 individus dans 67 cas ;

5. Computer Crime Act : au moins 68 personnes dans 79 cas.

Il existe d’autres charges, par exemple la loi sur la circulation terrestre, les maladies transmissibles, la loi sur le maintien de la propreté et de l’ordre du pays, la loi sur le contrôle de la publicité par les amplificateurs, etc.

La plupart des cas, au moins 323 cas, se sont produits à Bangkok et dans la région centrale de la Thaïlande. Au moins 34 cas sont survenus dans la région nord, suivis d’au moins 30 cas et 5 cas respectivement dans la région nord-est et la région sud.