Le résumé des faits : C’est la démocratie thaïlandaise qui comparait ce mercredi 7 août. Une éventuelle dissolution du parti Move Forward par la Cour constitutionnelle, au motif que ses prises de position et sa plate forme sont anti monarchiques, conforterait les 14 millions d’électeurs de ce parti aux dernières législatives dans l’idée que le système politique du royaume restera dominée par la même élite royaliste-militaro-économique. Mais avec quelles conséquences ? Suivez ce direct sur Gavroche.
21h30 : Washington exprime sa préoccupation. Les États-Unis sont “profondément préoccupés” par l’ordre de dissolution d’un parti d’opposition anti-establishment donné par la Cour constitutionnelle thaïlandaise et exhortent le pays à garantir une participation politique inclusive, a déclaré mercredi le département d’État américain. “Les États-Unis ne prennent pas position en faveur d’un parti politique, mais en tant qu’allié et ami proche avec des liens profonds et durables, nous exhortons la Thaïlande à prendre des mesures pour assurer une participation politique pleinement inclusive et pour protéger la démocratie et les libertés d’association et d’expression”, a déclaré le porte-parole du département d’État, Matthew Miller, dans un communiqué.
20h30 : Voici la réaction de l’Union européenne à la dissolution du parti Move Forward : La décision de la Cour constitutionnelle thaïlandaise de dissoudre un autre grand parti politique, le Move Forward Party, constitue un revers pour le pluralisme politique en Thaïlande. Le Move Forward Party était le premier parti aux élections générales de mai 2023 avec plus de 14 millions de voix (sur 39 millions). Aucun système démocratique ne peut fonctionner sans une pluralité de partis et de candidats. Toute limitation de l’exercice de la liberté d’association et d’expression, notamment par le biais des activités et de la formation de partis politiques, doit être conforme aux dispositions et principes pertinents des instruments internationaux, notamment le Pacte international relatif aux droits civils et politiques. Il est important que les autorités veillent à ce que tous les députés légitimement élus puissent continuer à exercer leur mandat parlementaire, quel que soit le parti au sein duquel ils ont été élus. L’Union européenne est prête à élargir son engagement avec la Thaïlande dans le cadre de l’accord de partenariat et de coopération signé le 14 décembre 2022, notamment sur les questions de pluralisme démocratique, de libertés fondamentales et de droits de l’homme.
20h15 : “Nous exprimons aujourd’hui toute notre tristesse, mais nous surmonterons cette épreuve demain, tant que les gens restent à nos côtés”, a déclaré l’ancien chef du parti dissous Move Forward, Pita Limjaroenrat, à ses partisans au siège du parti mercredi soir.
18h00 : La Cour constitutionnelle a dissous le 7 août le parti Move Forward (MFP), estimant qu’il était coupable de mettre en péril la monarchie constitutionnelle et la sécurité nationale, et a interdit ses dirigeants pour 10 ans. Les neuf juges ont déclaré que le parti constituait une menace pour la monarchie constitutionnelle et la sécurité nationale en faisant continuellement et sérieusement campagne pour l’amendement de l’article 112 du code pénal, la loi sur la lèse-majesté. Les juges constitutionnels ont souligné que le parti avait proposé de modifier la loi le 25 mars 2021, qu’il avait fait des déclarations de principe lors de sa campagne pour les élections du 14 mai 2023 et qu’il avait exprimé son intention de modifier la loi par le biais de nombreuses activités politiques et de nombreux canaux de communication. Selon la Cour, ces tentatives ont diminué la valeur de l’institution royale, ont montré l’intention d’abuser de l’institution royale pour obtenir un gain politique lors des élections générales, ont blessé la foi des gens dans l’institution et ont affecté la sécurité nationale. “Les expressions d’opinion concernant les amendements légaux et les campagnes de vote ont posé des menaces significatives à la sécurité nationale”, a déclaré la Cour.
17h15 : Les membres du comité exécutif du parti en fonction entre le 25 mars 2021 et le 31 janvier 2024, y compris l’ancien chef Pita Limjaroenrat et le chef actuel Chaithawat Tulathon, sont interdits de politique pendant dix ans. Cette interdiction concerne également neuf autres membres du comité exécutif, Nateepat Kulsetthasith, Nakornpong Supanimittrakul, Padipat Suntiphada, Somchai Fangchonchit, Amarat Chokepamitkul, Apichat Sirisoontron, Bencha Saengchantra, Suthep U-on et Abhisit Promrit. En raison de cette interdiction, Padipat Suntiphada devra également démissionner de son poste de premier vice-président de la Chambre.
17h00 : Le parti Move Forward (MFP), désormais dissous, a modifié son logo en supprimant le mot « Party ».
15h55 : Le jugement de la Cour constitutionnelle Thaïlandaise est tombé. Le Move Forward, principal parti d’opposition est dissous. Ses dirigeants inculpés, dont le leader du MFP Pita Limjaroenrat, sont bannis de la vie politique et d’un mandat électif pour 10 ans. Cette durée de privation de droits civiques est identique à celle infligée à Thanathorn, l’ancien leader de l’ex parti Future Forward. La question est maintenant de savoir comment les partisans du MFP vont réagir. Restez connectés avec Gavroche
15h50 : La Cour constitutionnelle ordonne la dissolution du parti Move Forward et interdit à ses dirigeants d’exercer des fonctions politiques.
15h45 : Selon la Cour constitutionnelle, la modification de la loi sur le crime de lèse-majesté par le MFP dirigé par Pita entraînerait la chute de l’institution monarchique.
15h40 : Gavroche cité par France Culture dans sa revue de presse matinale sur le jugement attendu de la Cour Constitutionnelle. N’hésitez pas à écouter ici ! Gavroche reconnu comme média de référence en ce jour décisif pour la Thaïlande. une belle victoire !
15h30 : Dix à dix-huit membres du comité exécutif ayant fait campagne pour modifier la loi sur le crime de lèse-majesté pourraient être bannis de la politique pendant dix ans. Parmi eux se trouvent l’ancien dirigeant Pita Limjaroenrat et l’actuel dirigeant Chaithawat Tulathon.
15h20 : Si le parti Move Forward est dissous, il deviendra le neuvième parti majeur à être dissous depuis 2007. Les huit précédents partis dissous sont Thai Rak Thai (2007), Pattana Chartthai (2007), Thai Ground (2007), People Power (2008), Chart Thai (2008), Neutral Democratic (2008), Thai Raksa Chart (2019) et Future Forward Party (2020).
15h15 : Le MPF a invité le public à consulter le verdict à son siège, où Piyabutr Saengkanokkul, secrétaire général du Mouvement progressiste, donnera une conférence intitulée « La Cour constitutionnelle et la dissolution des partis politiques
15h10 : La lecture du dossier de dissolution du parti Move Forward a commencé. Vous pouvez la suivre en direct ci-dessous.
14h50 : L’ancien leader du parti Move Forward Party (MFP), Pita Limjaroenrat, est arrivé à la Cour constitutionnelle avant la lecture du verdict sur l’affaire de dissolution du MFP.
14h30 : Retrouver l’appel démocratique de Pita Limjaroenrat, en exclusivité pour Gavroche.
14h15 : La Cour constitutionnelle thaïlandaise déterminera aujoud’hui si le MFP doit être dissous pour avoir fait pression en faveur d’un amendement de la loi sur le lèse-majesté. Suite à la demande au tribunal de la Commission électorale de statuer si la campagne du Move Forward visant à modifier l’article 112 du code pénal équivalait à une tentative de renversement de la monarchie constitutionnelle.
14h00 : Le sort du Move Forward Party (MFP) sera définitivement connu aujourd’hui après de multiples reports de l’annonce tant attendue du Conseil constitutionnel
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