La Commission électorale (EC) a annoncé vendredi qu’elle rejetait une requête demandant la dissolution du parti Bhumjaithai, membre de la coalition gouvernementale, faute de preuves établissant que le parti aurait reçu des dons illégaux.
Dans un communiqué publié le même jour, la CE a affirmé ne pas avoir trouvé d’éléments concrets confirmant que le parti avait intentionnellement accepté des fonds provenant de sources illégales.
« Aucune preuve ne suggère que Bhumjaithai ait reçu des dons en ayant connaissance de leur caractère illégal ou suspect », a précisé la Commission dans son rapport.
Les accusations et le contexte juridique
Le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Anutin Charnvirakul, qui dirige le parti Bhumjaithai, faisait face à des accusations selon lesquelles le parti aurait bénéficié de fonds illicites provenant d’une entreprise prétendument liée à son ancien secrétaire général, Saksayam Chidchob.
Le 17 janvier, la Cour constitutionnelle avait statué que Saksayam, également ministre des Transports sous la précédente administration, avait dissimulé sa propriété et sa gestion de Burijarearn Construction Limited Partnership, basée dans la province de Buriram. Cette entreprise, en violation des lois interdisant aux membres du Cabinet de détenir des parts dans des sociétés commerciales, avait remporté de nombreux contrats publics. En conséquence, le statut ministériel de Saksayam avait été révoqué.
Décision de la CE et analyse des pétitions
Le secrétaire général de la CE, Sawang Boonmee, a expliqué que la Commission avait rejeté la requête après avoir examiné en détail les pétitions que plusieurs parties avaient soumises, notamment l’ancien magnat des salons de massage et politicien Chuwit Kamolvisit, ainsi que Phattarapong Supakson, Srisuwan Janya et Theerayut Suwankesorn.
Les pétitionnaires avaient allégué que Burijarearn Construction et Silachai Buriram (1991) étaient des sources illégales de financement pour Bhumjaithai, affirmant que Saksayam jouait un rôle clé dans ces transactions.
Ils avaient invoqué l’article 62 de la loi organique sur les partis politiques, qui interdit le financement provenant de sources illégales, et demandé la dissolution du parti en vertu de l’article 92 de la même loi.
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