Les électeurs ont clairement rejeté près d’une décennie de régime militaire, selon les résultats des élections ce 15 mai, en soutenant deux partis d’opposition pro-démocratiques.
Le parti Move Forward (MFP), la nouvelle force de la politique thaïlandaise qui a canalisé l’énergie des manifestations pro-démocratiques menées par les jeunes en 2020, a obtenu le plus grand nombre de voix.
Dirigé par le charismatique Pita Limjaroenrat, 42 ans, le MFP souhaite réformer les lois strictes de la Thaïlande en matière d’insultes à l’égard de la famille royale, ce qui risque d’entraîner un conflit avec la puissante élite royaliste et militaire du royaume.
Les Thaïlandais se sont rendus aux urnes en grand nombre dimanche, à l’issue d’une campagne opposant une jeune génération aspirant au changement à l’élite conservatrice incarnée par le Premier ministre Prayut Chan-O-Cha.
Mais dans un royaume où les coups d’État et les décisions de justice l’ont souvent emporté sur les urnes, elle a exprimé les craintes de beaucoup que le résultat puisse encore être contrecarré.
Les bulletins de vote ayant été dépouillés dans 99 % des bureaux de vote, les données de la commission électorale indiquent que le MFP a obtenu 14 millions de voix dans le vote populaire, suivi par le Pheu Thai avec 10,6 millions.
Le parti United Thai Nation, dirigé par Prayut – l’ancien chef de l’armée qui a pris le pouvoir lors d’un coup d’État en 2014 – était un lointain troisième avec 4,6 millions.
Sans déclarer la victoire, M. Pita a déclaré le 14 mai en fin de journée qu’un accord de coalition était “définitivement à l’ordre du jour”.
Mais dans un signe des points chauds potentiels à venir, M. Pita a réitéré sa promesse de réformer la loi sur la lèse-majesté qui prévoit des peines de prison sévères pour l’insulte à la monarchie.
Il s’agit d’une question autrefois considérée comme intouchable dans la politique thaïlandaise et que l’opposition rivale, le Pheu Thai, a évité d’aborder au cours de la campagne.
“Quoi qu’il arrive, nous ferons pression pour réformer la loi sur la lèse-majesté”, a déclaré M. Pita à la presse le 14 mai.
Attention à vos titres monsieur le journaliste : “les thaïlandais votent massivement pour les partis démocratiques”
1/ le Move Forward risque d’avoir des problèmes avec la commission électorale car on ne peut être patron de presse et candidat électif…Pita le savait !, le pheu thai qui promet des milliards de bitcoin (non échangeables en bahts sonnantes) aux thaïs (donc un achat des votes) ne peut donc être considéré comme un parti démocratique.
2/ Quant au parti de l’ex-général Prayut, il est tout nouveau. Ce dernier avait été élu DÉMOCRATIQUEMENT aux dernières élections législatives avec une légère majorité relative et obtenu la majorité avec un autre parti démocratique : les libéraux.
Attention à vos annonces messieurs les journalistes, ça sent la manipulation des journaleux français d’extrême gauche. Ce serait dommage pour la réputation de Gavroche.
Merci cher lecteur de vos remarques. Merci surtout pour votre lecture attentive. Sur les différents points.
. L’historique du move forward et du Pheu thai ne peut pas être comparé à celui des partis pro-militaires. D’ou l’appelation de partis démocratiques car ils ont toujours joué le jeu des urnes. Avez vous une autre idée ?
. Nous allons publier sous peu une analyse des résultats du parti de Prayut. vous avez tout à fait raison. La nature démocratique du précédent scrutin, dans l’ombre du coup d’état de 2014, mérite toutefois d’être nuancée.
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