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THAÏLANDE – POLITIQUE : Les trois théories pour comprendre le retour des Shinawatra au pouvoir

Date de publication : 18/08/2024
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L’excellent site de Ken Mathis Lohatepanont revient sur l’accession de Paetongtarn Shinawatra au poste de premier ministre en Thaïlande. Nous vous en recommandons la lecture. En voici des extraits. A retrouver ici :

 

1. Théorie 1 : Consolidation

 

Thaksin a toujours souhaité que Paetongtarn devienne Premier ministre, dans le but de renforcer l’influence de la famille Shinawatra sur le gouvernement.

 

La première hypothèse est simple : tout cela faisait partie d’un plan bien orchestré. Beaucoup ont longtemps soupçonné que Srettha n’était qu’un intérimaire, chargé de maintenir les choses en ordre jusqu’à ce que Paetongtarn soit prête à prendre les rênes du gouvernement. Certains ont même été étonnés qu’il ait été nommé à ce poste en premier lieu, étant donné la tendance de longue date du Pheu Thai à ne confier les responsabilités qu’à des membres de la famille Thaksin. Avant Paetongtarn, les deux premiers ministres issus du clan Thaksin étaient en effet son beau-frère et sa sœur. De plus, il n’a jamais été sérieusement envisagé de permettre à une personne extérieure au Pheu Thai d’occuper le poste de Premier ministre.

 

Certains ont même suggéré que la destitution de Srettha aurait été orchestrée par ses anciens alliés, avec la nomination de Pichit Chuenban comme une manœuvre délibérée pour précipiter la fin de son mandat. Cependant, je doute de cette hypothèse : le Pheu Thai aurait pu simplement demander à Srettha de se retirer s’il l’avait souhaité, de manière bien plus directe et sans créer un tel désordre. (Il ne bénéficie pas d’un soutien solide parmi les députés, étant donné sa très limitée expérience politique).

 

Supposons que l’éviction de Srettha ait réellement surpris. Selon cette hypothèse, l’accord préalable pour la nomination de l’ancien ministre de la Justice, Chaikasem Nitisiri, pourrait n’avoir été qu’une manœuvre de diversion. NationWeekend suggère, par exemple, que les dirigeants du parti ont peut-être craint que nommer immédiatement Paetongtarn aurait donné l’impression que la destitution de Srettha était un complot prémédité, d’où l’évocation initiale du nom de Chaikasem.

 

Bien que cette théorie soit plausible, elle comporte certaines lacunes. Que penser des nombreux rapports précédents affirmant que les Shinawatra se sont longtemps opposés à l’idée que Paetongtarn devienne Premier ministre en raison des risques juridiques potentiels liés à ce poste ? La conjoncture politique actuelle semble plus complexe que jamais. Si l’objectif était réellement de consolider le pouvoir, Chaikasem, un fidèle allié des Shinawatra, aurait probablement offert des garanties similaires sur le plan fonctionnel, tout en protégeant Paetongtarn des dangers.

 

2. Théorie 2 : “L’otage politique”

 

Le Pheu Thai n’avait initialement pas l’intention de faire de Paetongtarn la Première ministre, mais a été contraint de la nommer.

 

Une autre théorie suggère que ce résultat n’était pas celui initialement souhaité par Thaksin ou le Pheu Thai, et que le remplacement de Paetongtarn pourrait être une décision prise en dernière minute. Hier, Thai PBS a posé la question suivante : “Paetongtarn est-elle un Premier ministre porteur d’espoir ou un otage pour garder Thaksin sous contrôle ?” Cette question résume parfaitement les incertitudes qui entourent la situation.

 

La logique de ce que l’on pourrait appeler la “théorie de l’otage” est la suivante : en plaçant Paetongtarn au poste de Premier ministre, le Pheu Thai est incité à adopter un comportement prudent pour minimiser les risques juridiques auxquels elle pourrait être exposée. Les partisans de Thaksin ont des antécédents préoccupants : Samak, Somchai, Yingluck, et Srettha ont tous été destitués par la Cour constitutionnelle. Ainsi, le grand compromis entre les conservateurs et Thaksin serait mieux préservé par la nomination de Paetongtarn au poste de Premier ministre, car la crainte de représailles judiciaires la dissuaderait de prendre des décisions contraires à leurs intérêts.

 

Bien que cette hypothèse soit logiquement cohérente, elle présente un problème majeur : les preuves tangibles pour la soutenir sont limitées. Cependant, deux indices méritent d’être pris en compte. D’abord, peu après que les informations sur la nomination de Paetongtarn ont commencé à circuler, une rumeur a émergé, selon laquelle la politique phare du Pheu Thai concernant le portefeuille numérique de 10 000 bahts pourrait être abandonnée. Cela pourrait indiquer que le Pheu Thai souhaite éviter que Paetongtarn ne s’engage dans des projets risqués, surtout en raison de la controverse juridique persistante sur le financement de ce programme. Toutefois, cela ne confirme pas nécessairement la théorie de l’otage : quelle que soit la manière dont la situation s’est développée, cette dynamique pourrait se maintenir sous un gouvernement dirigé par Paetongtarn.

 

Un autre argument suggère que Chaikasem Nitisiri a été rejeté non pas par les membres du Pheu Thai, mais par les dirigeants de la coalition. Ces derniers auraient pu utiliser son soutien antérieur à l’amendement de l’article 112 comme prétexte pour retirer leur soutien. Tant le Bhumjaithai que le Parti de la nation thaïlandaise unie ont exprimé leur position ferme sur l’article 112. Cependant, Anutin a finalement précisé qu’il serait disposé à soutenir tout candidat du Pheu Thai, laissant la responsabilité au Pheu Thai de clarifier la situation s’ils choisissent Chaikasem. Ainsi, les preuves restent mitigées.

 

Autre mise en garde : il est crucial de ne pas considérer les “conservateurs” comme un bloc homogène. Souvent, les analystes politiques, moi y compris, simplifient en regroupant les acteurs sous les étiquettes de conservateurs, progressistes et pro-Thaksin, car cela facilite la compréhension. Cependant, la réalité est beaucoup plus complexe. Le camp conservateur est particulièrement fragmenté. Par exemple, le parti Bhumjaithai a longtemps montré une affinité plus marquée pour le Pheu Thai et Thaksin par rapport à d’autres groupes conservateurs. D’autre part, Prawit Wongsuwan et son groupe de la “maison forestière” semblent être à l’origine de l’affaire contre Srettha. Leur capacité à se coordonner pour atteindre un objectif final, comme obtenir un “otage politique”, reste incertaine.

 

3. Théorie 3 : Processus d’élimination

 

Il n’y avait tout simplement pas d’autre option, car aucun autre candidat ne peut prétendre au poste de Premier ministre pour l’instant, ce qui est largement accepté.

 

Enfin, cette théorie se veut également simple : l’éviction inattendue de Srettha a laissé un vide de leadership et a révélé un manque d’accord sur son successeur, entraînant un processus chaotique qui a finalement désigné Paetongtarn comme la seule option acceptable pour tous. Bien que l’on sache qu’Anutin et Thaksin ont joué au golf avant la décision de la Cour constitutionnelle, les détails de leurs discussions restent inconnus. Des rumeurs ont rapidement circulé sur la préparation d’Anutin en tant que “Premier ministre de secours”. Cependant, après la destitution de Srettha, Anutin a publiquement rejeté ses ambitions de devenir Premier ministre pour l’instant. En thaïlandais, on dit que lorsque les choses arrivent par chance, c’est comme si une orange vous tombait dessus ; Anutin a comparé devenir Premier ministre dans ces circonstances à recevoir un durian sur la tête.

 

Il n’a pas tort. Bien que son nom apparaisse sur la liste des candidats au poste de Premier ministre, Anutin ne tirerait que peu d’avantages à occuper ce poste actuellement. Avec un nombre insuffisant de députés pour exercer une réelle influence en tant que chef du gouvernement, il se retrouverait en poste mais sans véritable pouvoir. La responsabilité d’une économie en difficulté lui incomberait plutôt qu’au Pheu Thai. Devenir Premier ministre affaiblirait plutôt que renforcerait la position de son parti. Par ailleurs, le seul autre candidat dont on pense qu’il désire réellement le poste, Prawit Wongsuwan, a vu ses relations avec Thaksin se détériorer au point qu’il est impensable que le Pheu Thai permette à Palang Pracharath de diriger la coalition.

 

En résumé, cette théorie suggère qu’après avoir essuyé le refus d’Anutin et évalué les avantages et inconvénients de Chaikasem, la coalition aurait finalement opté pour Paetongtarn par processus d’élimination. Bien sûr, cela repose sur l’hypothèse que Thaksin est un dirigeant plus démocratique qu’on ne pourrait le croire à la lumière de ses antécédents, et qu’il a pris en compte les préoccupations des membres du Pheu Thai concernant Chaikasem. Toutefois, cette hypothèse présente une faiblesse : rien dans le comportement de Thaksin ne laisse présager qu’il adopte ce type de leadership. Cependant, il est possible que d’autres préoccupations spécifiques à Chaikasem aient réellement compromis la viabilité d’un gouvernement dirigé par lui. En fin de compte, la nécessité d’éviter que le poste de Premier ministre ne soit attribué à Anutin (probablement réticent) ou même à Prawit aurait pu pousser Thaksin à faire ce choix.

 

À ce stade, je ne sais pas si nous obtiendrons un jour la confirmation des détails internes sur la façon dont les choses se sont déroulées. Il s’agit là d’un inconvénient majeur auquel nous sommes tous confrontés en tant qu’observateurs de la politique thaïlandaise : nous n’avons pas encore une compréhension claire de la genèse du gouvernement Paetongtarn.

 

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