Une nouvelle fois, le premier ministre thaïlandais Prayuth Chan Ocha a survécu à une motion de censure déposée par l’opposition et repoussée par la majorité des élus du parlement.

Le Premier ministre thaïlandais Prayuth Chan-ocha a remporté de nouveau un vote de confiance au Parlement samedi 4 septembre, ce qui a contribué à stabiliser son gouvernement après qu’il ait été vivement critiqué pour avoir bâclé sa réponse à la pandémie de coronavirus.

Prayuth est toujours confronté à la pression des manifestations de rue qui ont exigé son départ. Les militants pro-démocratie qui s’opposent à ses politiques demandent sa démission depuis l’année dernière et ont intensifié leurs efforts ces dernières semaines.

Poursuite des manifestations

Des rassemblements importants, mais pas énormes, ont eu lieu la semaine dernière au mépris des limites imposées aux rassemblements publics en tant que mesure de lutte contre le virus, et un autre était prévu plus tard samedi, les organisateurs promettant de continuer jusqu’à ce qu’il quitte son poste.

Prayuth l’a emporté avec une marge confortable à la Chambre des représentants, avec le soutien de 264 législateurs ne montrant que quelques défections des 271 membres de sa coalition au pouvoir, malgré d’intenses rumeurs d’un complot entre eux pour le forcer à partir.

Il y a eu 208 voix en faveur de la motion, soit 34 de moins que la majorité simple de 242 des 482 membres dont l’opposition avait besoin pour réussir.

Au cours des quatre jours de débat précédents, peu d’attention avait été accordée aux détails des accusations sévères de l’opposition selon lesquelles l’administration de Prayuth avait bâclé la réponse au coronavirus, toléré la corruption et mal géré l’économie.

Deux autres motions de censure depuis les élections de 2019

Prayuth et son gouvernement ont survécu à deux autres débats de défiance depuis les élections générales de 2019. Mais il était considéré comme vulnérable maintenant en raison de la gestion de la crise du coronavirus par son gouvernement, en particulier son incapacité à garantir un approvisionnement adéquat et en temps voulu des vaccins COVID-19.

Les autres membres du Cabinet visés par des motions de défiance ont également survécu facilement aux votes de samedi. Il s’agissait du vice-Premier ministre et ministre de la Santé publique Anutin Charnvirakul et du ministre des Transports Saksayam Chidchob du Parti Bhumjai Thai, du ministre du Travail Suchat Chomklin et du ministre de l’Économie numérique Chaiwut Thanakamanusorn du Palang Pracharath, et du ministre de l’Agriculture Chalermchai Sri-on du Parti démocrate.