Le Premier ministre malaisien Anwar Ibrahim a déclaré jeudi 9 février à Bangkok que son gouvernement aidera la Thaïlande à résoudre l’insurrection dans le sud du royaume mais ne tolère pas le recours à la violence pour mettre fin au conflit. Anwar s’est exprimé après avoir rencontré à Bangkok son homologue thaïlandais, Prayuth Chan-ocha.
Il s’agissait de la première visite d’Anwar en Thaïlande depuis qu’il a pris ses fonctions en novembre dernier.
Les entretiens ont porté sur une série de questions économiques et de sécurité, mais l’une des principales préoccupations communes est l’insurrection séparatiste musulmane dans le sud de la Thaïlande, qui a coûté la vie à environ 7 000 civils, soldats, fonctionnaires et rebelles depuis qu’elle a éclaté en 2004.
Les combats dans les trois provinces les plus méridionales de la Thaïlande, les seules à majorité musulmane, est intermittente mais brutale, les séparatistes effectuant des fusillades et des attentats à la bombe, et le gouvernement est accusé de torturer des suspects et d’autres abus.
Les musulmans du sud de la Thaïlande – dont l’ethnicité, la culture et la langue diffèrent de la majorité bouddhiste – pensent qu’ils sont traités comme des citoyens de seconde classe et ont la sympathie de nombreux Malaisiens, dont environ 60% sont musulmans.
L’ancien chef des forces de défense Tan Sri Zulkifli Zainal Abidin a été nommé nouveau facilitateur en chef malaisien du processus de dialogue de paix dans le sud de la Thaïlande, à compter du 1er janvier 2023. Il remplace Tan Sri Abdul Rahim Mohd Noor.