La police thaïlandaise est sous le feu des critiques pour avoir attaqué un médecin volontaire lors d’une manifestation pro-démocratie samedi 11 février. Celle-ci s’est terminée par l’arrestation de huit manifestants et 20 blessés. Un groupe représentant les médecins qui travaillent dans les hôpitaux provinciaux a publié dimanche une déclaration dénonçant la police pour avoir battu un médecin volontaire devant l’enceinte de la Cour suprême près de Sanam Luang.

Le groupe d’activistes, la Société des médecins ruraux, a demandé des explications et une action en justice contre les personnes impliquées, déclarant qu’il s’agissait d’une grave violation des droits de l’homme.

Le hashtag #policebeatingmedic en thaïlandais a immédiatement déferlé sur la twittosphère thaïlandaise après qu’un clip vidéo circulant largement en ligne ait montré des officiers en tenue anti-émeute poursuivant un homme portant ce qui semblait être un gilet jaune de médecin volontaire, avec au moins un officier le frappant avec une matraque alors qu’il tombait à terre.

Demande de libération

Dimanche, le commissaire du Bureau de la police métropolitaine, Pol Lt Gen Pakkapong Pongpetra, a défendu les officiers, déclarant que l’homme se trouvait près du lieu de l’affrontement entre la police et les manifestants alors que les autorités les avertissaient de mettre fin au rassemblement.

La manifestation appelant à la libération des quatre dirigeants du Mouvement du peuple (Ratsadorn) a commencé au Monument de la démocratie avant que les militants ne se rendent au City Pillar Shrine près de Sanam Luang.

La police anti-émeute a formé une barrière à l’extérieur des locaux de la Cour suprême.

Sanctuaire et manifestations

Quatre leaders de la manifestation ont été autorisés par la police à entrer dans le sanctuaire pour rendre hommage et à demander des bénédictions pour la manifestation. Mais certains manifestants qui attendaient dehors se sont heurtés à la police.

Le centre médical d’urgence d’Erawan a indiqué que 20 personnes avaient été blessées pendant le rassemblement.

La police a indiqué que huit manifestants ont été arrêtés pour de multiples chefs d’accusation, notamment pour avoir défié le décret d’urgence.

Une autre manifestation interviendra samedi 18 février

Parit Chiwarak, Arnon Nampa, Patiwat Saraiyaem et Somyot Prueksakasemsuk ont été arrêtés mardi après que le  refus d’une libération sous caution par la justice. Ils sont poursuivis au nom de l’article 112 du code pénal thaïlandais sur le crime de lèse majesté.