L’ancien Premier ministre thaïlandais Thaksin Shinawatra a été libéré dimanche 18 février 2024, six mois après son retour d’exil. Cette libération, attendue et controversée, intervient dans un contexte politique complexe et soulève de nombreuses questions.

Thaksin, 74 ans, a bénéficié d’une libération conditionnelle après avoir purgé six mois de sa peine de 8 ans ramené à un an pour corruption après une grâce royale. Le Premier ministre Srettha Thavisin a déclaré que la libération de Thaksin interviendrait “le 18” et qu’elle se déroulerait “dans le respect de l’État de droit”.

Le ministre de la justice, Tawee Sodsong, a déclaré en début de semaine que Thaksin, 74 ans, ferait partie des 930 prisonniers bénéficiant d’une libération anticipée.

Risques judiciaires et avenir politique

M. Thaksin pourrait encore avoir d’autres ennuis judiciaires, car le ministère public envisage de l’inculper pour avoir insulté la monarchie lors d’une interview accordée aux médias en 2015. Son retour a coïncidé avec l’alliance du parti Pheu Thai, dirigé par sa fille Paetongtarn Shinawatra avec des partis pro-militaires. Ce qui a conduit de nombreuses personnes à conclure qu’un accord avait été conclu pour réduire sa peine d’emprisonnement.

Des zones d’ombre et des questions persistantes

Les circonstances de son retour en Thaïlande et de sa détention à l’hôpital font l’objet de spéculations. La nature de ses problèmes de santé n’a pas été clairement communiquée, alimentant les rumeurs et les suspicions. Des fuites dans les médias locaux ont rapporté que Thaksin souffrait d’une oppression thoracique et d’hypertension lors de son admission à l’hôpital. Sa famille a déclaré qu’il avait subi deux opérations au cours des mois suivants.

Un symbole politique et un avenir incertain

Thaksin Shinawatra demeure une figure polarisante en Thaïlande. Son avenir politique et son influence sur le gouvernement Pheu Thai restent à déterminer.

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