La loi thaïlandaise sur le délit de lèse-majesté impose aux médias le maximum de précautions dans l’évocation de l’actualité politique du Royaume. Difficile toutefois d’éviter, ces jours-ci, alors que l’anniversaire du souverain intervient ce mardi 28 juillet, la recrudescence des protestations anti-monarchiques. C’est un fait nouveau en Thaïlande. Celles-ci se concentrent évidemment sur les réseaux sociaux, alimentées souvent par des réseaux basés à l’étranger. Le Chef d’Etat major de l’armée, le général Apirat Kongsompong, a récemment mis en garde les manifestants opposés au gouvernement contre l’utilisation de certains slogans anti-royalistes.
Leurs protestations sont avant tout sociales et politiques. “Le gouvernement ne se soucie pas de nous, alors soit nous sortons, soit nous perdons quand même” estiment les protestataires qui, depuis plusieurs semaines, recommencent à se mobiliser à travers la Thaïlande. Leur mot d’ordre ? “Les lois protègent les riches et laissent le peuple sans rien.“
La monarchie traditionnellement très respectée
Fait nouveau toutefois dans le royaume où la monarchie est traditionnellement très respectée: la recrudescence de pancartes demandant l’abrogation de la loi thaïlandaise sur la diffamation et le délit de lèse-majesté, qui punit les critiques de la monarchie de 15 ans de prison.
La monarchie absolue s’est terminée par une révolution en 1932 lorsque la Thaïlande est devenue une monarchie constitutionnelle. Une date de plus en plus souvent citée comme un «exemple» par les manifestants….
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