Le secteur rizicole thaïlandais affiche une performance remarquable en 2024. Selon les données récentes du ministère du Commerce, les exportations de riz ont bondi de 20 % sur les dix premiers mois de l’année par rapport à la même période en 2023. Avec un volume total de 8,37 millions de tonnes exportées, la Thaïlande semble en passe de dépasser son objectif annuel de 9 millions de tonnes, générant un chiffre d’affaires estimé à 6,4 milliards de dollars. Ces résultats impressionnants ne sont pas le fruit du hasard, mais d’un contexte mondial et d’efforts nationaux conjugués.
L’augmentation continue de la demande mondiale de riz, stimulée par la croissance démographique et les changements dans les habitudes alimentaires, a largement contribué à cette dynamique.
La Thaïlande bénéficie de l’avantage stratégique que lui confère la réputation internationale de son riz, notamment des variétés premium comme le Jasmine et le Hom Mali, qui restent des références incontournables sur le marché mondial. Cette qualité reconnue lui permet de répondre à une demande croissante tout en renforçant sa position de fournisseur privilégié.
Par ailleurs, les perturbations dans les chaînes d’approvisionnement mondiales, causées par des conflits et des tensions commerciales, ont joué un rôle crucial. Ces bouleversements ont incité de nombreux importateurs à chercher des partenaires fiables, et la Thaïlande a su se démarquer grâce à sa constance et à sa capacité à honorer ses engagements, consolidant ainsi sa réputation sur la scène internationale.
Sur le plan interne, le gouvernement thaïlandais a également pris des mesures proactives pour soutenir le secteur. Des subventions aux producteurs, des initiatives visant à promouvoir les exportations et des accords commerciaux stratégiques ont permis de renforcer la compétitivité des exportateurs thaïlandais. Ces politiques témoignent de l’importance accordée à ce pilier économique, véritable moteur de croissance pour le pays.
Cependant, cette dynamique positive ne doit pas occulter les défis qui se profilent. La concurrence internationale reste féroce, notamment de la part de pays comme le Vietnam et l’Inde, qui misent sur des prix compétitifs pour séduire les importateurs. Face à cette pression, la Thaïlande doit maintenir son avantage qualitatif tout en surveillant les fluctuations des prix mondiaux du riz. Ces variations pourraient affecter les revenus des producteurs et compromettre les prévisions de croissance, soulignant la nécessité d’une gestion rigoureuse des risques pour préserver ces acquis.
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