Dans une opération conjointe réunissant les forces de police thaïlandaises, suisses et américaines, les autorités ont arrêté quatre individus à Phuket, soupçonnés d’avoir orchestré plus d’un millier de cyberattaques par rançongiciel à travers le monde.

Le bureau d’enquête sur la cybercriminalité de la police thaïlandaise, en coopération avec la police de l’immigration et les forces de la région 8, a mené l’opération « PHOBOS AETOR » le 10 février. Les agents ont procédé à l’arrestation simultanée des suspects, deux hommes et deux femmes à Phuket.

Lors des perquisitions, les enquêteurs ont saisi plus de 40 pièces à conviction, dont des téléphones portables, des ordinateurs et des portefeuilles numériques. Les autorités poursuivent les suspects pour conspiration en vue de commettre une infraction contre les États-Unis et fraude électronique.

Un réseau criminel démantelé

Ces arrestations font suite à une demande urgente de coopération internationale des autorités suisses et américaines, qui avaient émis des mandats d’Interpol contre les suspects. Selon les enquêteurs, ils faisaient partie d’une organisation criminelle transnationale ayant ciblé des entreprises du monde entier.

Le groupe est accusé d’avoir utilisé le rançongiciel Phobos pour attaquer 17 entreprises suisses entre avril et octobre 2024. Leur mode opératoire consistait à infiltrer les réseaux informatiques des victimes, à voler et chiffrer leurs données, puis à exiger des rançons en crypto-monnaies en échange des clés de déchiffrement. En cas de non-paiement, ils menaçaient de publier les informations dérobées. Pour masquer leurs transactions, ils recouraient à des services de mélange de crypto-monnaies (mixers).

Les autorités estiment que ce réseau a fait plus de 1 000 victimes dans le monde, causant des pertes évaluées à 16 millions de dollars (environ 560 millions de bahts). Les suspects sont actuellement en garde à vue, tandis que les enquêteurs poursuivent l’analyse des éléments saisis. Les autorités n’ont pas révélé leurs identités afin de préserver le bon déroulement de l’enquête en cours.

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