Notre ami et chroniqueur Eiman Caze a une curiosité à géométrie variable. Après s’être intéressé à la participation du contingent siamois aux cotés des alliés durant la première guerre mondiale, le voici au chevet des macaques exploités pour récupérer les noix de coco.
Par Eiman Cazé
Lait, eau, Huile, crème, sucre. Il y a quelques années, la noix de coco a envahi nos rayons de supermarchés. Elle est appréciée pour son goût, ses bienfaits pour la santé et aussi parce qu’elle est un très bon substitut aux produits laitiers. L’idéal pour ceux qui privilégient les produits d’origine végétal au nom du bien être animal.
Sauf que contrairement aux apparences la noix de coco est loin d’être blanche comme neige. Tout comme l’industrie laitière, elle est en réalité source de maltraitance animale.
En 2020, l’ONG américaine, PETA révèle qu’en Thaïlande certains cultivateurs utilisent des singes pour récolter des noix de coco. Des cultivateurs qui fournissent de grands groupes dont les produits sont vendus chez nous en France. Peta publie plusieurs vidéos sur son compte montrant des primates enchaînés au cou, forcés de grimper aux arbres et parfois violentés. Selon l’ONG, ces singes seraient enlevés dans la jungle, dressés dans des “écoles” avant d’être forcés à travailler dans des exploitations. La situation est très préoccupante, d’autant plus que ces singes sont des macaques à queue de cochon classés depuis 2022 par l’Union internationale pour la conservation de la nature comme espèce en danger.
De leurs côtés, les industriels et le gouvernement thaïlandais ont très vite réagi en s’engageant à mettre un terme à cette pratique, qui selon eux reste malgré tout anecdotique. Faut dire qu’ici la noix de coco représente des enjeux très importants. Elle est la première ressource agricole du pays et une source de revenu non négligeable pour l’économie thaïlandaise.
Eiman Cazé
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