Un scandale de corruption vient d’éclater au sein de la police royale thaïlandaise, impliquant de graves accusations de racket et d’abus de pouvoir, notamment au sein de la Division des enquêtes sur les crimes technologiques.
Selon des informations révélées par les médias thaïlandais, un groupe de policiers aurait exigé une somme exorbitante de 300 millions de bahts auprès de ressortissants étrangers. Ces allégations ont été confirmées par le commandant en chef de la police, le général Kittirat Panpetch, qui a ordonné une enquête approfondie et des sanctions disciplinaires à l’encontre des personnes impliquées.
Les policiers ont été arrêtés pour avoir prétendument extorqué de l’argent à un homme d’affaires originaire du Vanuatu. Ils auraient mené une descente le 16 octobre dans une résidence de Samut Prakan, où l’homme séjournait avec quatre autres étrangers, y compris des ressortissants chinois et birmans. Ce raid aurait été déclenché par des informations fournies par quatre suspects philippins, qui avaient désigné l’homme d’affaires comme un complice présumé dans une affaire de falsification de passeports.
Lors de cette opération, les policiers ont confisqué les téléphones et un ordinateur des occupants, exigeant ensuite des actifs numériques d’une valeur de 10 millions de dollars (environ 300 millions de bahts) pour éviter des poursuites.
L’homme d’affaires a nié toute implication, affirmant qu’il ne pouvait pas se permettre de verser cette somme. Les policiers ont alors arrêté l’homme, ainsi que son épouse, un ami chinois et une employée de maison birmane. Pendant leur transfert, les policiers ont renégocié leur exigence à 10 millions de bahts, montant que l’homme a également déclaré impossible à payer. Ils ont alors été conduits au siège de la cyberpolice, où l’homme d’affaires et sa femme ont été interrogés.
Au cours de l’interrogatoire, les policiers auraient continué à exercer des pressions jusqu’à ce que l’homme accepte finalement de transférer des actifs numériques d’une valeur de 5 millions de bahts. Après ce versement, les téléphones ont été restitués, mais l’ordinateur a été conservé, et les quatre détenus ont été libérés.
Suite à ces événements, l’homme d’affaires a contacté un avocat qui a alerté le Bureau d’enquête sur la cybercriminalité, ce qui a conduit à l’arrestation des six policiers et d’un civil le 31 octobre pour extorsion. Les charges retenues incluent la conspiration visant à obtenir des biens ou des avantages indus dans le cadre de leurs fonctions, ainsi que la complicité dans ces actions.
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