Une chronique siamoise de Patrick Chesneau

En Thaïlande, l’essentiel du jour, c’est la Journée Nationale de l’éléphant thaï. En ce 13 mars, célébrer le pachyderme est cause nationale. La symbiose est bien réelle entre le peuple du bas Mékong et l’animal fétiche du Royaume de Siam.

Ici et là, les géants de la forêt, amateurs invétérés de bambou, ont droit à des banquets. De plantureux festins de fruits. Dans la terminologie martiniquaise, dans une île pourtant aux antipodes, on appelle ça un « tranpaj ». Les éléphants font bombance. La trompe conquérante, ils dévorent leurs friandises préférées.

Au delà du folklore, on les reconnaît dans leur identité multiple. Enracinée dans un corpus insécable de traditions ancestrales. On les honore, entre autres, pour services rendus à l’économie et à la culture de cette magnifique contrée. Les éléphants expriment une facette originelle de la thainess. Au fil des siècles, l’âme thaïe reste leur habitat naturel.

Patrick Chesneau

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