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THAÏLANDE – SOCIÉTÉ: L’avortement n’est plus un crime, mais cela change peu de choses…

Journaliste : Redaction
La source : Gavroche
Date de publication : 23/02/2020
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Contrairement à ce qui a été beaucoup écrit depuis quelques jours sur la décision de la Cour Constitutionnelle Thaïlandaise d’ouvrir la voie à la légalisation de l’avortement, cette question n’était ni un tabou, ni un problème majeur en Thaïlande. La possibilité pour les jeunes femmes d’avorter, y compris pour les adolescentes des classes populaires, est en réalité assez répandue et accessible financièrement. La loi qui pénalisait l’avortement était évidemment un problème pour les médecins. Mais l’élément culturel et religieux joue, dans le royaume, un rôle bien plus important. Conserver l’enfant demeure, en Thaïlande, un réflexe naturel que les familles approuvent et défendent. Attention à ne pas lire la décision de la Cour Constitutionnelle avec un regard trop occidental, comme l’ont fait beaucoup d’observateurs.

 

Oui, la Cour constitutionnelle thaïlandaise a commencé à briser un tabou en ouvrant la voie à la future légalisation de l’avortement. Deux articles de la loi criminalisant cet acte ont été invalidés. Mais la question, en Thaïlande, demeure surtout culturelle et religieuse.

 

Le fait d’avorter demeure, pour les jeunes femmes, une option inacceptable, en particulier vis à vis de leur famille. L’avortement, notons-le, se pratique assez largement en Thaïlande, y compris dans des institutions hospitalières. Son coût est abordable, y compris pour les jeunes femmes des classes populaires. La question souvent posée est en revanche celle de l’accès à ses hôpitaux, principalement situés dans des villes, pour les jeunes femmes établies en zones rurales.

 

Entre 300 000 et 400 000 avortements illégaux

 

Preuve de cette épidémie d’avortements illégaux: entre 300 000 et 400 000 actes de ce type se déroulent chaque année dans le royaume, contre environ 200 000 avortements légaux en France.

 

Environ 15% des jeunes femmes qui avortent sont des adolescentes. Les peines prévues par la loi thaïlandaise étaient peu appliquées. Jusqu’à présent, il était possible de condamner une femme ayant subi un avortement en vertu de la loi, jusqu’à trois ans de prison ou une amende de 6 000 bahts. Les personnes coupables d’avoir participé à un avortement illégal risquent cinq ans de prison et une amende pouvant aller jusqu’à 14 000 bahts.

 

2000 fœtus morts

 

En novembre 2010, la découverte macabre de 2000 fœtus morts dans un temple avait brièvement relancé le débat sur une légalisation de l’avortement. Le planning familial thaïlandais a salué la décision de la Cour, même si celle-ci doit maintenant entrer dans les faits avec la modification attendue du texte de loi.

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