Selon les partis de la coalition qui devraient former le prochain gouvernement thaïlandais, le processus de paix visant à mettre fin au conflit dans le Sud profond devrait être étayé par des engagements en faveur de la démocratisation, de la démilitarisation et de la décentralisation, ainsi que par une réforme des institutions et de l’administration locale.
Move Forward et Fair, deux des huit partis politiques de la coalition, avaient clairement indiqué en public, dès leur campagne électorale, qu’ils souhaitaient des réformes et des restructurations, qui mettraient fin au rôle de l’armée, afin de faciliter le retour à la normale dans le Sud profond.
Cependant, malgré les intentions audacieuses, les idées d’action sont encore vagues. D’autres partis clés de la coalition, notamment le Pheu Thai et le Prachachat, disposent de dirigeants expérimentés et charismatiques pour s’occuper de la région, mais ils n’ont pas encore exposé clairement leurs projets. Il est peu probable que les deux partis fassent des compromis sur les questions sur lesquelles ils sont en profond désaccord, et il est inutile de mentionner que l’élite de l’establishment et les militaires, qui veulent maintenir le statu quo, s’opposeront farouchement au plan.
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