Chaque mois d’avril, des milliers de jeunes Thaïlandais participent à un tirage au sort qui déterminera leur avenir militaire. À 21 ans, les jeunes hommes doivent se présenter au bureau local pour tirer une carte : rouge pour deux ans de service militaire, noire pour une exemption.
Ce système, unique en son genre, continue de susciter crainte et controverse. Chaque année, des vidéos de ces tirages font le tour des réseaux sociaux, capturant des scènes de joie ou de détresse. L’une d’elles, récemment devenue virale, montre un jeune homme exultant après avoir évité l’enrôlement.
Si la conscription reste obligatoire, le nombre de volontaires inscrits en ligne augmente régulièrement : ils étaient plus de 21 500 en 2024, contre seulement 3 000 en 2021, année de l’ouverture des candidatures numériques — une progression soutenue également par l’amélioration des conditions de service. L’armée recrute désormais environ 45 000 volontaires chaque année.
Malgré tout, la peur de « gagner » à cette loterie pousse certains à chercher des moyens d’y échapper, y compris par la corruption. Une pratique illégale, mais persistante.
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Une méthode dont on pourrait s’inspirer en remplacement de l’élection mais pour un mandat d’un an renouvelable une fois maximum (ou pas) pour l’assemblée réduite à une seule chambre (500 à 600 membres) et renouvelable par moitié chaque année de même pour le Président de la République. Faire office de candidature après examen des compétences (à déterminer) et examen psychiatrique contradictoire du moins pour le président et la probité (absence de condamnations). Un système équivalent pourrait être envisagé pour les magistrats. Les procédures que l’informatique permettrait de mettre en œuvre devront être ultra sécurisées. L’ensemble de ces fonctions seraient révocables en cas de mise en cause de la responsabilité selon une procédure à définir sans omettre de lourdes peines possibles jusqu’à la confiscation des biens. Soit que les citoyens dans leur ensemble votent ou que ceux-ci désignent par tirage au sort, une « représentation » d’entre eux. Prévoir une rémunération suffisante des charges afin d’éviter toute corruption. Un tel dispositif élimerait les campagnes électorales et la démagogie qui les accompagnent. Et moyennant sélection préalable sur des critères objectifs indiscutable garantirait le principe d’égal accès aux fonctions publiques donc un système réellement démocratique. Un tel système suppose évidement la mise en place d’un système éducatif accessible à tous et de très haute qualité dès le plus jeune âge et donc les « maitres » qui en seraient le fondement.