Une fois de plus, la route de l’exil s’est transformée en tragédie pour des migrants Rohingyas. Trois d’entre eux ont perdu la vie lors d’une tentative de traversée illégale en Thaïlande, tandis que dix autres ont été hospitalisés dans un état critique.

Les autorités thaïlandaises ont annoncé vendredi 18 octobre l’arrestation de deux suspects thaïlandais impliqués dans ce drame. Ces derniers auraient abandonné 26 Rohingyas dans une zone forestière de la province de Chumphon, le jeudi 17 octobre au soir. Enfermées dans des pick-up sans ventilation, les victimes ont succombé à l’asphyxie.

Les enquêteurs s’efforcent de faire la lumière sur les circonstances exactes du drame et de traquer d’éventuels complices. Selon les témoignages des survivants, recueillis par la police, le voyage avait commencé dans la province de Mae Sot, à la frontière entre la Birmanie et la Thaïlande.

Cette tragédie illustre à nouveau l’ampleur du trafic d’êtres humains en Asie du Sud-Est. En Birmanie, les persécutions et la marginalisation forcent souvent les Rohingyas à fuir vers des pays voisins, comme la Malaisie et l’Indonésie. Beaucoup empruntent des routes dangereuses, à bord d’embarcations de fortune ou entassés dans des véhicules.

Les trafiquants profitent de leur désespoir pour les exploiter, les soumettant à des conditions de voyage éprouvantes et à des traitements dégradants. Ces parcours migratoires, trop souvent marqués par la souffrance et la mort, témoignent de la profonde détresse d’une population en quête de sécurité et d’un avenir meilleur.

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