Le célèbre Big Buddha de Phuket, haut lieu du tourisme religieux, pourrait bientôt fermer ses portes. Cette décision fait suite aux tragiques glissements de terrain du 23 août, qui ont causé la mort de 13 personnes et fait 19 blessés. Les autorités thaïlandaises soupçonnent que la construction illégale de ce monument aurait affaibli les sols, rendant la zone dangereusement vulnérable aux intempéries.
Une enquête menée par le Centre forestier royal de Phuket a révélé que le site du Big Buddha, perché sur la colline de Nak Koet, a été construit en grande partie sur des terres protégées. Des infrastructures annexes, notamment un parking, ont été bâties sans autorisation, en violation flagrante des règles environnementales.
Les autorités redoutent désormais que d’autres glissements de terrain puissent survenir, menaçant la sécurité des habitants et des touristes. Elles envisagent la fermeture définitive du site et la confiscation des terres illégalement occupées pour prévenir de nouveaux drames.
Cette perspective suscite une vive émotion parmi les bouddhistes et les résidents de Phuket, pour qui le Big Buddha représente un puissant symbole de foi et d’identité. Toutefois, les autorités insistent sur le fait que la sécurité des personnes doit l’emporter sur toute autre considération.
Cette affaire met en lumière les dangers de l’urbanisation incontrôlée et des grands projets touristiques dans des zones écologiquement fragiles. Les autorités thaïlandaises devront désormais jongler entre la nécessité de protéger les écosystèmes fragiles, la sécurité des populations, et la préservation du patrimoine culturel, tout en répondant aux exigences économiques du secteur touristique.
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