Le projet de restructuration de Thai Airways International (THAI) suscite à nouveau une vive polémique. La compagnie aérienne nationale a proposé, pour la deuxième fois, de modifier son plan de relance et souhaite intégrer deux nouveaux membres à l’équipe chargée de superviser sa sortie de la procédure de sauvegarde.
Cette décision, prise à la demande du ministère des Finances, principal créancier de THAI, a rapidement été contestée par l’opposition. Le Parti du Peuple (PP) s’interroge sur les véritables motivations du gouvernement et accuse ce dernier de vouloir s’accaparer le contrôle de la compagnie à un moment clé de sa reprise.
Selon le PP, l’expérience passée a montré que l’ingérence gouvernementale dans les affaires de THAI pouvait avoir des conséquences désastreuses. Le parti rappelle notamment le scandale de l’achat d’A340, il y a 20 ans, qui avait plongé la compagnie dans une profonde crise financière.
De son côté, THAI justifie ces changements par la nécessité d’obtenir des conseils d’experts supplémentaires pour mener à bien les dernières étapes de la restructuration. Les deux nouveaux membres proposés, issus de l’administration, apporteraient une expertise précieuse dans la prise de décisions stratégiques.
Ces nominations inquiètent toutefois les employés de THAI qui craignent une nouvelle période de turbulences. Ils redoutent que le gouvernement ne prenne des décisions allant à l’encontre de l’intérêt de la compagnie.
La proposition de modifier à nouveau le plan de relance intervient alors que THAI espère lever 42 milliards de bahts d’ici décembre pour sortir de la procédure de sauvegarde et reprendre les cotations à la Bourse de Thaïlande.
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