La Thaïlande abandonne les longues restrictions de quarantaine pour les voyageurs vaccinés. Avant la pandémie, les bars, les boîtes de nuit, les salons de massage et les salles de concert rivalisaient pour vous arracher les dernières heures de votre vie avant que tout ne recommence.

Le temps est-il venu, pour les visiteurs étrangers, de se comporter autrement  ? Au-delà de la poussière et des paillettes se cache l’un des plus grands charmes de la ville : la possibilité de ralentir, de se replier sur soi et de trouver un peu de calme au cœur du chaos grâce à la méditation.

Le bouddhisme en Thaïlande

La majorité des Thaïlandais suivent le bouddhisme Theravada, considéré comme l’école la plus ancienne du bouddhisme et la tradition la plus axée sur la méditation.

Presque tous les wat (monastères bouddhistes) de Bangkok proposent des cours de méditation, avec souvent une salle dédiée à la pratique ou, à tout le moins, un espace au sol où les laïcs peuvent s’asseoir, replier leurs jambes et pratiquer des techniques mentales de base qui sont pour la plupart propres au bouddhisme.

Outre les monastères disséminés dans toute la ville, Bangkok compte un certain nombre de centres de méditation autonomes qui organisent régulièrement des cours, des séances d’information et des retraites de méditation.

Pour les visiteurs comme pour les résidents, la pratique de la méditation en Thaïlande offre la possibilité de prendre du recul, de s’extraire de la routine pour un court instant et d’avoir une vue d’ensemble. Pour certains, elle permet également de se remettre de l’anxiété, de la dépression et des traumatismes subis à la suite de la pandémie de Covid-19.

Quel est le style de méditation le plus populaire en Thaïlande ?

Le principal style de méditation bouddhiste enseigné en Thaïlande est la pleine conscience, connue dans l’ancien Pali – la langue sacrée du bouddhisme Theravada – sous le nom de satipatthana.

Quelle est donc la place de la méditation dans le bouddhisme ? Selon les enseignants du Wat Sanghathan, un temple situé dans la banlieue de Bangkok, la moralité guide nos pensées, nos paroles et nos actes. C’est une force intérieure qui nous pousse à la retenue et nous empêche de nuire aux autres.

La méditation nous aide à cultiver ces sentiments, en nous gardant calmes et attentifs à nos actions.

Contrairement à la méditation pratiquée dans certaines religions, il n’est pas nécessaire de supprimer les pensées. Toutes les pensées ainsi que les sensations physiques passagères, y compris la douleur et l’inconfort, sont considérées comme des objets de méditation valables, plutôt que comme des distractions.

Comment une “micro-pratique” peut réduire le stress et aider à dormir ?

Dans les temples bouddhistes de Thaïlande, on s’assoit normalement avec le pied droit sur la cuisse gauche, le pied gauche sous la cuisse droite et la main droite posée sur la gauche sur les genoux, les pouces se touchant. Mais vous pouvez vous asseoir dans la position que vous souhaitez et utiliser un coussin ou une chaise.

La méditation commence par suivre le flux et le reflux de la respiration, soit au niveau du nez, soit au niveau de l’abdomen, puis se déplace vers d’autres phénomènes physiques ou mentaux lorsqu’ils apparaissent de manière aléatoire.

Notez vos pensées lorsqu’elles surgissent, mais revenez toujours à votre base – l’inspiration et l’expiration de votre souffle.

Les bienfaits de la méditation sur la santé

Le résultat ? Le fait d’être attentif à ses pensées, à ses sentiments et à son humeur pendant la méditation peut se répercuter dans la vie quotidienne, ce qui permet de rester plus facilement dans le moment présent et de ne pas se laisser submerger par des soucis insignifiants.