C’est une nuit en forme de cauchemar que vit depuis samedi vers 19 heures la ville de Korat, dans le nord-est de la Thaïlande. Une nuit synonyme d’horreurs pour le centre commercial Terminal 21 supposé incarner l’émergence économique de Nakhon Ratachasima, cette capitale du nord est du royaume. C’est en effet là qu’un militaire, un sergent lourdement armé et en tenue de combat, a choisi de commettre une tuerie inédite dans l’histoire du pays d’ordinaire réputé pour sa sécurité. A l’heure d’écrire ces lignes, 20 personnes ont été tuées – un bilan plusieurs fois révisé à la hausse – une trentaine d’autres ont été blessés et plusieurs dizaines se trouvent toujours dans le centre commercial verrouillé par l’armée et la police. Le militaire semble avoir pris prés d’une vingtaine d’ otages mais cette information n’a pas été confirmée par les autorités.

Un soldat de l’armée thaïlandaise a tué 20 personnes et blessé des dizaines d’autres lors d’un déchaînement d’armes à feu samedi soir 8 février dans la ville thaïlandaise de Nakhon Ratchasima (Korat).

Jakraphanth Thomma, un sergent, a d’abord tué son commandant avant de voler des armes dans un camp militaire. Le suspect s’est ensuite rendu au centre-ville et est entré dans le complexe commercial Terminal 21, où il serait enfermé.

Le suspect, dont les motifs restent obscurs, a publié des images de son attaque sur les sites de médias sociaux.

Quelle est la situation maintenant, à deux heures du matin heure locale ?

Les autorités ont fermé le centre commercial Terminal 21 à Nakhon Ratchasima, également connu sous le nom de Korat, alors qu’elles tentaient de retrouver le suspect. Des soldats et des policiers sont entrés dans le bâtiment et des informations ont fait état de nouveaux coups de feu.

Le suspect Jakraphanth Thomma serait enfermé dans le centre commercial.

Le porte-parole du ministère de la Défense, le lieutenant-général Kongcheep Tantravanich, a déclaré que des centaines de personnes avaient été évacuées du complexe en toute sécurité, mais il pourrait y en avoir des dizaines dans le bâtiment.

Un tweet des forces de sécurité a indiqué que le rez-de-chaussée était maintenant dégagé.

Le Bangkok Post avait indiqué plus tôt que le suspect âgé de 32 ans avait pris des otages, mais cela n’a pas été officiellement confirmé.

La mère du suspect a été amenée au centre commercial pour tenter de le persuader de se rendre.

L’une des personnes libérées a raconté à la BBC comment elle et d’autres se sont cachées dans une salle de bain au quatrième étage, avant de fuir vers le deuxième et de se cacher sous une table de restaurant pendant trois heures, en entendant au moins quatre coups de feu avant de voir des soldats et de pouvoir se rendre à sécurité.

Le ministre de la Santé publique, Anutin Charnvirakul, a confirmé que 16 personnes étaient décédées sur les lieux de la fusillade, et quatre autres sont décédées plus tard à l’hôpital. Au total, 31 personnes ont été blessées, dont 10 dans un état critique. Mais il y a des craintes que les chiffres pourraient augmenter.

Comment l’attaque s’est-elle déroulée?

Tout a commencé en fin d’après-midi au camp militaire de Suatham Phithak, où le commandant, le colonel Anantharot Krasae, a été tué.

Le Bangkok Post a indiqué qu’une femme de 63 ans et un autre soldat y avaient également été tués.

Le suspect a saisi des armes et des munitions du camp avant de prendre un véhicule de type Humvee.

Il a ensuite ouvert le feu sur plusieurs sites avant d’arriver au centre commercial Terminal 21.

Les images des médias locaux semblent montrer le suspect sortir de son véhicule et tirer des coups de feu alors que les gens fuient.

Des images de vidéosurveillance le montrent à l’intérieur du centre commercial avec un fusil levé.

D’autres images montrent un incendie à l’extérieur du bâtiment, certains rapports indiquant qu’il a été causé par une cartouche de gaz qui a explosé lorsqu’elle a été touchée par une balle. L’un des messages du suspect sur les réseaux sociaux présente une image de lui-même avec le feu en arrière-plan.

Qu’est-ce que le suspect a posté sur les réseaux sociaux?

Il a publié sur ses comptes de médias sociaux pendant l’attaque, avec un message sur Facebook s’interrogeant sur sa propre reddition

Il avait précédemment publié une image d’un pistolet avec trois séries de balles, avec les mots «il est temps de s’énerver» et «personne ne peut éviter la mort»

Facebook a maintenant supprimé la page.

Un autre de ses messages dénonçait la corruption et promettait «l’enfer» aux corrompus.

IMPORTANT: Contrairement à des rumeurs qui circulent sur internet, rien ne permet actuellement d’attribuer les crimes de ce sergent-tueur à une quelconque conversion à l’islam ou revendication djihadiste. Aucune information en ce sens n’a été publiée ou surtout confirmée