Le directeur de Secret Retreats, nouvelle enseigne hôtelière spécialisée dans les établissements de charme en Asie se prête au jeu de l’interview.
Quel concept se cache derrière Secret Retreats ?
Secret Retreats se définit comme une communauté de maisons de charme de petite taille – que ce soient des hôtels, des camps, des bateaux – partageant toutes une même vision de l’hospitalité et qui portent en elles ce que l’on appelle « l’essence même de l’Asie ». Leurs propriétaires ont voulu marquer leur caractère dans ces lieux où ils sont présents chaque jour, comme des hôtes, pour partager leur fierté et leurs connaissances de l’histoire locale, de ses cultures, de sa gastronomie, de son terroir, de ses traditions… et faire découvrir leurs secrets pour apprécier chacune des destinations, avec un autre regard, de l’intérieur.
Comment selon vous l’offre hôtelière va-t-elle se développer dans les prochaines années sur le continent asiatique ?
Il y a eu au départ du développement de l’hôtellerie en Asie, ces grandes chaînes d’hôtel 5 étoiles, d’abord en ville pour les affaires, puis dans certaines destinations touristiques clés comme Bali et Phuket…. Puis les griffes « boutique hotel » sont apparues, souvent créées par des anciens directeurs de cinq étoiles : on duplique, mais en plus petit. Cela marche, à tel point que les grandes chaînes hôtelières développent aujourd’hui leurs propres enseignes « boutique ».
Pour moi, tout ce qui tend à standardiser, uniformiser est contraire à ce que cherche un voyageur averti. Ce que fait Secret Retreats aujourd’hui est fédérer des hôtels indépendants, donner un gage de qualité, mais surtout leur laisser toute liberté de gérer les maisons à leur façon, de créer des expériences uniques de découverte, de bien-être, de rencontres… Pas deux hôtels ne se ressemblent, ni deux séjours dans un même hôtel. C’est ce type d’établissements petits et à taille humaine, ancrés dans leurs terres, intégrés aux populations locales et à leur environnement qui vont se développer et permettre au tourisme de pénétrer certaines régions. Muang-La Resort dans le Nord du Laos, Misool Eco-Resort en Papouasie occidentale en Indonésie ou Neeleshwar Hermitage sur la côte de Malabar en Inde sont de bons exemples.
Vous avez lancé récemment à Bangkok le premier « Secret Dinner ». A qui sont destinées ces soirées où les invités ne connaissent pas leur destination ?
« Secret Dinner » est un événement que nous organiserons une fois par trimestre, dans des pays et destinations différents à travers l’Asie, là où nos réseaux nous permettent de réaliser des moments uniques. L’idée derrière est d’organiser un dîner surprise pour un client, qui invite lui-même une vingtaine de personnes. Les invités ne doivent être au courant de rien, sauf qu’ils sont conviés à un dîner quelque peu mystérieux.
Nous donnons un rendez-vous à un endroit et une heure précise. A Bangkok, ce fut un rendez-vous au Maduzi Hotel avec un mot de passe pour passer la grille, une escorte de police pour le convoi jusqu’au quai, une croisière avec un cocktail au Champagne à travers Bangkok, la visite d’une maison historique d’un Prince et un dîner au bord de la rivière, en face de Wat Arun.
Le prochain pourrait être un petit temple isolé à l’intérieur du site historique d’Angkor, illuminé de milliers de bougies et torches, avec un joueur de gamelan en fond…, une tente dressée pour le dîner, une cuisine aménagée pour la soirée avec un Chef étoilé venu de Hong Kong , du Japon ou d’Europe…
Ou un rendez-vous à l’aéroport de Kuala Lumpur, un vol en avion privé et un atterrissage dans la jungle…
Propos recueillis par Malto C.